Un groupe de trafiquant de jeunes filles vient d’être présenté à la presse ce mardi 4 avril 2017 à Conakry par le secrétariat Général à la présidence, chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue, le crime organisé et l’office de répression des délits économiques et financiers. Ces présumés trafiquants évoluent entre l’Afrique de l’Ouest et les pays du Golf.
12 passeports guinéens, trois cartes d’identité nationale, des extraits de casier judiciaire, des certificats de nationalité et des certificats de visite et contre visite, ce sont entre autre des documents de voyage de ces présumés trafiquants qui ont été appréhendé par l’équipe de Colonel Moussa Tchiégboro Camara, secrétaire général chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue, le crime organisé et l’office de répression des délits économiques et financiers qui nous explique comment ceux-ci opèrent.
« Ils viennent dire aux paysans qu’ils veulent envoyer leur fille en Koweïtie. Une fille qui fait la couture, qui fait la coiffure. On veut l’envoyer en Koweïtie. Elle va prendre l’avion. Il n’y a pas à réfléchir pour un paysan. Ils disent qu’ils ont des documents légaux qui sont des fichiers de travail. Dans ce fichier c’est écrit quand la fille arrive là-bas, elle trouve de travail. Avant d’aller un compte bancaire sera créé par la personne avec une signature d’un membre de la famille, cela permettra à la famille de prendre 50 ou 100 dollars par mois dans le compte de la personne concernée pour des raisons familiales si la personne accepte» narre-t-il.
Colonel Thiegboro rajoute dans ses explications « Quand les gens viennent on les envoie d’abord pour faire des passeports. Le passeport est fait à 800 000 fg. Le visa, et le billet d’avion ne sont pas payés. Une fois que la fille quitte la Guinée, c’est à la montée de l’avion qu’on lui donne le passeport et une fois arrivée on le retire. Ça veut dire à partir de l’instant elle n’est plus en contact avec la famille. En plus de ça, chaque client est tenu obligé de faire une visite médicale et cette visite médicale coûte 400 000 fg par élément » rajoute-t-il.
Le secrétaire général revient sur comment ces présumés malfrats ont été arrêtés « Le premier groupe c’est à l’aéroport qu’on les a arrêté. C’est à travers ce premier groupe qu’on a compris qu’il y’ a un autre groupe qui évolue et qu’on ne connaît pas. C’est ainsi l’enquête a évolué et ce monsieur Léonais M. Diallo Bissou a été arrêté tout près de nos locaux. Il a déjà envoyé un premier groupe de fille. C’est à la deuxième reprise qu’on les a interpelés. C’est groupe Léonais qui travaille avec les guinéens, dès qu’ils ont des clientes en Sierra Leone, on les envoie en Guinée pour l’embarquement. C’est une foutaise. On dirait, que la Sierra Léone n’a pas d’aéroport» fustige-t-il.
L’un des présumés trafiquants, Bissou Diallo a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en précisant qu’il est en complicité avec une femme qui est en Sierra Leone. Il mentionne qu’il n’est qu’un simple démarcheur. El hadj Mamadou Diassy, un autre présumé dans ce dossier, a rejeté du revers de la main ces accusations. Pour sa défense, Il informe qu’il est imam.
Ces trafiquants de jeunes filles évoluent entre la Guinée, le Sénégal et la Gambie.
La H 623125203