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Home DAME DE FER

Dame de Fer : « Il y’a une chose qui manque aux femmes c’est l’audace » dixit Dr Makalé Traoré Présidente de la COFFIG

Actualitéfeminine by Actualitéfeminine
14 juin 2017
in DAME DE FER, LA UNE
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Dr Makalé Traoré Présidente de la Coalition des Femmes et Filles de Guinée, était l’invitée de votre quotidien électronique au compte de sa rubrique Dame De Fer ce mercredi 14 juin à Conakry. Dans cet entretien, Dr Makalé a touché certaines questions liées à la paix, le développement de la couche féminine et la situation socio-politique du pays. Bonne lecture !

Actualitefeminine : Bonjour Dr Makalé Traoré, s’il vous plaît présentez-vous à nos lecteurs

Dr Makalé : Dr Makalé Traoré, juriste économique, cheffe d’entreprise, professeur d’université, Présidente du réseau des femmes ministres et parlementaire de Guinée, Présidente de la coalition de Femmes et Filles de Guinée pour le dialogue et la consolidation de la paix et le développement.

Actualitefeminine : D’où est venue l’idée de créer la COFFIG ?

Dr Makalé : L’idée est partie d’un constat que nous avons fait mes collègues et moi au niveau du Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires de Guinée, un réseau qui réunit comme son nom l’indique les ministres et parlementaires, c’est un petit nombre de femme même si on a élargi le réseau aux membres associés c’est-à-dire des femmes hauts cadre d’administration et du secteur privé. De ce constat, nous avons estimé comme notre rôle est d’influencer les lois des programmes et les politiques pour faire évoluer la situation des femmes, qu’il était important de créer un lien avec la base. Cette base est constituée d’organisation, d’ONG, d’Associations de femmes et c’est de là l’idée m’est venue de mettre en place une organisation forte de femme, qui puisse faire que les femmes deviennent une force de proposition au lieu de rester une force d’attente. Ceci correspond aussi à une promesse que j’ai faite quand on m’a élue femme de l’année en 2011, j’ai estimé qu’il fallait que ce titre aille avec des actes concrets en faveur des femmes.

Actualitefeminine : En quelle année la COFFIG a été créée ?

Dr Makalé : La COFFIG est née à partir d’août 2011 par des réunions informelles et des activités que nous avons mené pour voir si la mayonnaise pouvait prendre.  Elle a été officiellement formalisée en Novembre 2012, mais il se trouve qu’on a travaillé plus d’un an ensemble, et lorsque nous avons atteints 70 organisations membres, nous avons mis la structure en place et j’ai été élue comme Présidente du réseau. Ce réseau a évolué puisqu’aujourd’hui il compte 1079 organisations de femme sur l’ensemble du territoire. Elle est structurée en bureaux nationales, communales, préfectorales, c’est une organisation qui réunit le plus de femme possible.

Actualitefeminine : Quels sont les thèmes débattus au sein de la COFFIG ?

Dr Makalé : Comme son nom l’indique, c’est la coalition pour le dialogue, la consolidation de la paix et le développement. La COFFIG est née dans un contexte de rupture de dialogue entre l’Opposition et le pouvoir, nous avons estimé qu’en nous mettant ensemble au-delà de toute appartenance politique on pouvait parler aux uns et aux autres. La COFFIG a œuvré pour la reprise du dialogue entre en thème d’interpellation des autorités et des personnes ressources, en terme de mobilisation des religieux. C’est également la consolidation de la paix, nous avons pu obtenir des moratoires sur des manifestations, on a contribué au soulagement des victimes des manifestations, nous avons fait des plaidoyers ici et à l’étranger au près des chefs d’Etat pour que les deux camps puissent se parler. Nous nous sommes impliquée dans l’observation citoyenne, pour la première fois avec la COFFIG on a impliqué les femmes dans l’observation citoyennes car elles ne s’intéressaient pas à cela lors des élections d’où la naissance de la case de veille. En 2013, nous étions à notre première expérience et on a déployé 600 femmes et nous avons désamorcé plus de 200 situations conflictuelles, en 2015 nous avons déployé 2000 observatrices et rien que le jour des élections, nous avons désamorcé 1.604 situations conflictuelles. Le troisième c’est le développement en faveur des femmes, c’est la couche la plus pauvre et moins instruite et souffre de toute sorte de violence. Nous estimons qu’il y’a le manque d’autonomisation de la femme. Nous avons monté un projet en partenariat avec ECOBANK à hauteur d’un milliard que nous donnons aux femmes sans garantie, des groupements sont identifiés, profilés, classés et nous en sommes à la troisième remise et aujourd’hui nous capitalisons 4.499 femmes autonomisées sur l’ensemble du territoire nationale…

Actualitefeminine : Qu’est-ce qu’il faut pour la représentativité des femmes dans les instances de décisions ?

Dr Makalé : Il y’a une chose qui manque aux femmes c’est l’audace. On aura rien sur un plateau d’or, il faut montrer l’audace là où on est, affirmer ce qu’on est, dire ce qu’on pense. Il faut oser, mais il y’a aussi la volonté politique, si au premier régime les femmes ont pu ce dont tout le monde est fière comme diriger le conseil de sécurité des Nations Unies c’est par ce que le Président de la République a bien voulu la nommer. Actuellement la Guinée regorge 20 fois plus de femmes instruites qu’il y’a en temps, des femmes compétentes, qui peuvent occuper n’importe quel poste de responsabilité en Guinée y compris la présidence de la république car c’est une question de définition de vision, de volonté et surtout d’amour son pays.

Actualitefeminine : Nous sommes en période de vacances, avez-vous des stratégies pour lutter contre les MGF ?

Dr Makalé : Oui, nous faisons cela depuis plusieurs années. Nous avons formé des femmes au niveau du REFEMP, nous avons fait des plaidoyers de très haut niveau. Dans le cadre d’un consortium, COFFIG, REFEMP, PROSMI, CEPETAF et ALLELGUI, nous avons mené une campagne de plaidoyer et nous notre rôle c’était de toucher les institutions de la République. Le Président s’est même prononcé contre les MGF, c’est suite à ce plaidoyer au ministre de la justice, de l’assemblée nationale. Nous avons demandé aussi, une plus grande répression pour interpeller les personnes impliquées dans les MGF, nous avons fait aussi que la loi soit adaptée. Et là nous sommes en train de travailler avec l’UNICEF pour voir ce qu’il peut être mené dans le cadre de la sensibilisation, des causeries dans les communes, nos préfectures et  sous-préfectures.

Actualitefeminine : Revenons un peu en politique, l’Opposition Républicaine menace de sortir dans les rues dès après le mois de ramadan, quel est votre message ?

Dr Makalé : On se bat pour qu’il y’ait la paix et la concorde dans le pays, nous ne souhaitons pas qu’il y’ait de manifestation, cela dit il est important que ces élections soient désormais organisées. On ne peut pas vivre en dehors de la planète, il faut aller dans le sens de l’évolution de l’histoire, on ne peut plus priver les populations de la possibilité de choisir leurs responsables. C’est le cours de l’histoire, on n’est pas pour les manifestations, mais on n’est pas pour non plus qu’on maintienne le pays de statuquo de non élection, donc de non droit. Ceux qui sont là, ne savent pas eux aussi dans quel cadre travailler, ils ne sont pas élus, ils sont éjectables, ils sont désignés, ils sont contestés, ça fait vraiment une espèce de pagaille qui n’honore pas notre pays et qui ne fait pas avancer notre nation. Les manifestations c’est toujours des risques, des enfants sont dans la rue, des blessés, des morts et ça attise la haine. Mais comme on dit dans nos langues ‘’Il ne faut pas en vouloir là où on trébuche et laisser là où on a cogné le pied’’. C’est extrêmement important que finalement qu’on sorte de ces problèmes électoraux et qu’on entame les questions de développement. C’est vraiment fatigant, nous qui sommes là à faire des plaidoyers, après on ne sait plus quoi dire.

Actualitefeminine : Vous avez été ministre, faites nous le bilan de votre département à votre temps?

Dr Makalé : J’ai été ministre de la fonction publique et de la réforme administrative. L’administration est une continuité, quand je suis arrivée, j’ai attaqué à trois problèmes essentiels. La première chose c’était la circulation du courrier, avant quand vous écrivez à un ministre si vous avez la chance vous aurez la réponse dans deux ou trois mois sinon vous n’avez jamais de réponse. Ce problème a été réglé en deux mois, tous ceux qui écrivaient au ministre de la fonction publique à l’époque avaient un accusé de réception dans les 48h. Aucun dossier ne dépassait trois semaines dans le ministère. Le deuxième volet que je me suis attaquée, c’est la prise en charge des fonctionnaires. J’ai rendu automatique le mécanisme c’est-à-dire du jour où vous êtes recruté, vous avez votre matricule, vous êtes introduit dans le système informatique, vous êtes affecté et le mois qui suit vous êtes pris en charge. Le troisième point c’est le forum pour la réforme de l’administration qui s’est élargi au national et à l’international pour un nouveau départ de l’administration. Le socle de cette réforme était la fonction publique locale. On avait commencé à l’appliquer quand il y’a eu le coup d’Etat. On aurait pu garder ce qui était bon et oublier ce qui était mauvais…

Actualitefeminine : A part la COFFIG, avez-vous d’autres activités ?

Dr Makalé : Je suis cheffe d’entreprise avant tout depuis 1995. Des entreprises qui s’intéressent à l’informatique, l’imprimerie et le BTP, je n’ai jamais été fonctionnaire, je suis professeure d’université.

Actualitefemininine : Quels conseils pourriez-vous donner aux femmes qui veulent être comme vous ?

Dr Makalé : De se former qui est la meilleure garantie de l’avenir. On peut ne pas vouloir vous nommer, vous donner un poste mais on vous respectera pour ce que vous avez dans la tête. Une femme instruite est belle, quand vous avez quelque chose dans la tête c’est important et vous ressentez  cette importance qui vous est accordée. Il faut aller loin, travailler, avoir l’ambition, on ne peut pas avoir tout d’un seul coup.

Actualitefeminine : Votre mot de la fin ?

Dr Makalé : C’est de dire aux femmes que ce pays est beau et qu’il est précieux pour nous, c’est notre terre, de tout faire pour préserver la paix car elle n’a pas de prix. Quelques soit les sentiments, les colères il faut éviter que ce pays bascule, on n’a pas ailleurs où aller, on n’est jamais mieux que ce soit. Elles n’ont qu’à oser dire la vérité.

Interview réalisée par Hasso 623125203

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