Chaque ethnie selon sa tradition, a une particularité pour marquer un événement. La période de veuvage chez les peuls est un peu différente des autres ethnies même s’il y a des points de convergences.
Selon Nènè Habi Doumbouya, quand le mari décède chez les peuls, la femme porte l’habit blanc le même jour comme la couleur du linceul. Cet habit blanc sera acheté par la belle famille ou par ses enfants si sa belle famille n’est pas présente, le coudre. C’est ce qu’elle devra porter jusqu’à la fin de son veuvage.
Comme certaines ethnies du pays, Ce temps dure quatre mois et dix jours afin de vérifier si la femme porte l’enfant de son défunt mari ou pas avant de se remarier.
La veille de la fin du veuvage, parents et proches viennent lire des cantiques jusqu’à l’aube. Au chant du coq, la femme se lève, enlève son habit blanc pour se laver, après le porte à nouveau pour prier et faire des incantations, verser quelques larmes qui ne sont pas obligatoires.
Après cette étape, elle enlève son habit blanc pour porter des habits neufs qui signifie que son veuvage est terminé et elle ne reportera plus cet habit blanc.
Ensuite elle ira s’asseoir sur une natte où les gens viendront la saluer. Sa belle famille apportera des pagnes pour elle, si elle a les moyens, enverra des bols de riz qu’elle offrira à la famille de la femme qui à son tour gardera des mets pour les invités.
Quelques jours après la cérémonie, la belle famille préparera deux attaches de noix de colas pour raccompagner la femme chez ses parents pour leur prouver que leur enfant n’avait jamais été abandonné. S’il y a un membre de cette famille qui désire la reprendre comme épouse alors ces noix de colas serviront également à redemander sa main à ses parents.
Roland Tandy CAMARA 669089586/624967288