L’école élémentaire de Bintouréya centre dans la préfecture de Coyah enregistre plusieurs enseignantes. C’est après une formation professionnelle à l’Ecole Normale d’Instituteur ENI que ces dames ont intégré à la fonction publique comme enseignante. Depuis leur mutation à l’intérieur du pays, elles sont confrontées à d’énormes problèmes dans l’exercice de leur métier notamment le logement, la documentation, l’effectif pléthorique et l’interdiction de leur bébé dans les salles de classe.
L’enseignement élémentaire est devenu un problème pour les enseignantes qui quittent leur foyer pour être au service de la nation à l’intérieur du pays. Elles sont nombreuses ces dames qui sont exposées aux difficultés pour exercer convenablement ce noble métier. Etant nourrisse, Madame Camara Aïssata en service à l’école élémentaire de Bintourayah centre nous en dit plus « Quand on est nourrisse avec l’enseignement ce n’est pas du tout facile d’entretenir le bébé et venir donner les cours. On nous interdit d’envoyer nos bébés à l’école, mais si on n’a pas quelqu’un à la maison qui peut s’occuper d’eux, nous sommes obligée de leur envoyer à l’école. Cette interdiction signifie en quelque sorte qu’on nous interdit de faire des enfants parce qu’on travaille » expose-t-elle
Madame Keita N’Nantenin également enseignante de la dite école se souvient encore de sa mésaventure pendant qu’elle était contractuelle « Quand j’étais contractuelle à Forécariah en 2003, on a fait Sept (7) mois sans être payer, Nous nous prenions en charge, c’est après ces Sept mois qu’on a commencé à nous payer et seulement à 110.000 GNF donc ça ne me suffisait pas. J’étais obligée de me soumettre et d’être forte, c’est en 2008 j’ai intégré à la fonction publique comme fonctionnaire d’Etat, et jusque-là les mêmes difficultés continuent mais Dieu merci je tiens le coup » confesse-t-elle.
Cette autre enseignante Mme Tenin condé, lance un message aux autorités compétentes « Je demande aux autorités de nous aider à entretenir nos enfants même à l’école, et puis de savoir qu’une mère de famille peut être aussi une enseignante » sollicite-t-elle.
A l’image de ces enseignantes, elles sont nombreuses ces braves femmes qui sont à l’intérieur du pays pour remplir leur mission, loin de leur famille et dans des situations précaires.
Mansaré Soumah Naby Moussa 628-820-256/656-289-478