Le Président de la République a intimé aux journalistes le weekend dernier, de ne pas faire passer les communiqués du syndicaliste Aboubacar Soumah dans leur station, une décision qui a créé un tollé chez les citoyens et leaders d’opinion. Pour la politicienne Marie Madeleine Dioubaté, la liberté d’expression est lésée dans le pays « Nous assistons une fois de plus aux dérives dictatoriales de Monsieur Alpha Condé qui touchent aussi sévèrement les libertés fondamentales dans notre pays. Notre peuple n’a plus droit à la liberté d’expression. PARLER et PENSER peut vous conduire en prison » dénonce-t-elle.
Poursuivant, l’ex candidate aux élections présidentielles de 2015 pense que les journalistes qui disent la vérité sur ce qui se passe sont « maltraités, bastonnés et poursuivis en justice ». Et de rajouter « Mr Alpha Condé et son gouvernement ont mis les médias audio visuelles dans une situation d’illégalité dû au refus de renouveler et de délivrer de nouvelles licences. Nous ne pouvons plus accepter cela dans notre pays » martèle-t-elle.
Pour une sortie de crise, Mme Dioubaté prône le dialogue entre les deux parties « Pour qu’il y’ai une sortie de crise, il faudrait que le Président Alpha Condé et son gouvernement acceptent le dialogue et surtout acceptent les critiques afin de revoir la politique qu’ils ont mis en place car après 7ans, cette politique n’a donné aucun résultat, et pire elle a appauvri les guinéens, cassé le tissu économique et social » conclu-t-elle.
Il faut noter que le chef de l’Etat a mis exécution ses sanctions ce lundi en brouillant les fréquences du groupe GANGAN et BTA FM de Labé après la diffusion d’un communiqué du syndicaliste. Une décision qui a incité l’URTELGUI à faire ce mardi une synergie sur la liberté d’expression et le mercredi une journée sans presse.
Hasso Bah 623125203