Lors de la réception du Prix de leadership de l’ONUSIDA en reconnaissance des contributions notables et remarquables qu’il a apportées à la riposte mondiale au VIH, l’ancien Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, a déclaré: « Nous constatons aujourd’hui des progrès remarquables, mais le combat n’est pas fini. Nous devons continuer la lutte et nous réveiller chaque matin, prêts à nous battre et à nous battre à nouveau, jusqu’à ce que nous gagnions. «
Au moment où la communauté internationale et tous les Africains s’unissent pour redoubler d’efforts afin de parvenir à une Afrique sans SIDA, les paroles de M. Kofi Annan, combinées avec notre thème de la 19ème ICASA, à savoir « L’Afrique: mettre fin au SIDA autrement », montrent que nous sommes déterminés à poursuivre notre lutte contre les maladies sur notre continent. La conférence de cette année s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par les États membres des Nations Unies de réduire le nombre de nouvelles infections à VIH à moins de 500.000 d’ici 2020, soit une réduction de 75% par rapport à 2010. Réduire le nombre des nouvelles infections à VIH est également un indicateur (3.3.1) des Objectifs de Développement Durable, parmi lesquels l’objectif de mettre fin à l’épidémie de sida d’ici 2030.
Malgré la disponibilité d’un éventail de plus en plus important d’outils et de méthodes efficaces de prévention du VIH et une augmentation massive du traitement du VIH ces dernières années, le nombre de nouvelles infections à VIH parmi les adultes n’a pas suffisamment diminué. Il y a eu plus de 1,6 million de nouvelles infections chez les adultes (15 ans et plus) en 2016, tandis que le nombre estimé de nouvelles infections parmi les populations clés comme les travailleurs du sexe, les homosexuels, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les consommateurs de drogues injectables, n’a pas changé ou a augmenté. On estime que plus de 300 000 adolescentes et jeunes femmes ont été nouvellement infectées par le VIH en 2016, principalement en Afrique subsaharienne. Ces statistiques exigent que, collectivement, nous devions redoubler d’efforts et devenir innovateurs si nous voulons protéger les gains réalisés à ce jour.
En tant que continent et de façon globale, nous devons intégrer nos réussites mutuelles en partageant nos expériences sur différentes plateformes telles que celles fournies par ICASA 2017 et en traduisant les interactions scientifiques, de leadership et communautaires dans des actions programmatiques concrètes.
La 19ème ICASA qui sera accueillie par la Côte d’Ivoire, nous fournit à nouveau une plate-forme pour promouvoir des partenariats innovants afin d’augmenter les investissements nationaux pour atteindre les objectifs 90/90/90; intégrer des approches pour des réponses durables en vue de mettre fin au sida, à la tuberculose, à l’hépatite et aux maladies associées, et traduire la science en action pour maximiser l’impact du programme.
Je souhaite la bienvenue à tous les délégués à la 19ème édition d’ICASA, qui a été organisée avec succès par la Société pour le SIDA en Afrique en partenariat avec le Gouvernement de la Côte d’Ivoire sous le leadership remarquable de la Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.
Dr. Ihab Ahmed
Président ICASA 2017
Président SAA