La campagne de sensibilisation dans les foyers sur le viol des mineures continue à Conakry. Ce vendredi 08 décembre, le Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires de Guinée en partenariat avec la coalition des Femmes et filles de Guinée pour le Dialogue, la consolidation de la paix et le développement (COFFIG/DCPD) et en collaboration avec le ministère de l’action Sociale de la promotion Féminine et de l’enfance était dans la commune de Dixinn pour sillonner les 22 quartiers de la dite commune.
Ce lobbying découle d’un constat amer sur le terrain explique la Présidente du REFAMP « c’est à travers un projet pilote exécuté dans la région de Kindia, dans ses 5 préfectures pour 2017, 783 cas de viol, Hier à Kaloum, nous avons été informée de deux cas de viol les 24h avant notre arrivée dans la commune. Imaginez ce qui se passe dans les zones minières et frontalières ?» déplore-t-elle.
Hadja Adama Kouyaté membre de la COFFIG et cheffe d’équipe du quartier Dixinn Mosquée donne les grandes lignes de leur message à l’égard des parents « d’abord de surveiller les filles, même les petits garçons qui sont aussi victimes de viol. Sensibiliser les enfants de ne pas se laisser aller avec ces personnes mal vaillantes » annonce-t-elle.
Alerté de ce phénomène qui terni l’image de la jeune fille, le Président de délégation spéciale de la commune de Dixinn Mamadou Samba Diallo, précise que pour y pallier, il faudrait une bonne éducation à la base « cette campagne est Venue au point nommé, notre message c’est de transmettre à la base au niveau des foyers. L’éducation des enfants est extrêmement intéressant dans les familles, chacun est ambassadeur de sa famille, donc quand l’éducation est ratée à la base, ce qui sera vu au dehors ne sera pas agréable » précise-t-il.
Engagées dans la lutte contre ces violences faites aux mineures, ces femmes invitent le gouvernement et la justice d’appliquer la loi à la hauteur de la forfaiture.
Hasso Bah 623125203
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