L’assemblée générale du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée SLECG a connu la présence inattendue d’un groupe de femmes ce samedi 10 mars, à son siège à Donka. Celles-ci pilotées par des femmes influentes du pays notamment la directrice du port autonome de Conakry Mme Hadja Hawa Keïta et de la directrice communale de la promotion féminine de la commune de Matoto Mme Bountouraby Bangoura voulaient s’entretenir avec les grévistes pour une sortie de crise. Cependant, les dissidents du SLECG n’ont pas voulu rencontrer ces femmes.
« Nous sommes venues parce que nous avons vu que nos enfants ne vont pas à l’école, et avant que les choses ne dégénèrent, vaut mieux que vous le réglez à l’amiable. Nous sommes à leur disposition, ce n’est pas l’Etat qui nous a envoyé c’est nous qui avons décidé hier de venir rencontrer les enfants, donc ils ne doivent pas nous chasser» Explique Hadja M’MAH Camara femme mareyeuse.
Mme Bountouraby Bangoura directrice communale de la promotion féminine de la commune de Matoto ne cache pas sa colère face à la réaction du syndicat à leur égard « ils nous ont pas laissé dire pourquoi nous sommes là, ils nous ont chassé, nous ont insulté, et nous sommes des femmes, j’ai compris aujourd’hui que ce pays a changé, avant un enfant ne pouvait pas crier sur sa mère, nous sommes leurs mères, leurs sœurs, leurs épouses, vous croyez que nous allons être contre vous ? Mais nous voulons la Guinée, nous prônons la paix, nous voulons que nos enfants aillent à l’école » Déplore-t-elle
Sur la question de savoir pourquoi les meneurs de la grève n’ont pas accepté de recevoir ces dames, M. Bangoura Issiaga enseignant donne quelques éclaircissements « je vous informe depuis le jour où les femmes se sont mobilisées pour réclamer le retour des enfants à l’école après cette manifestation, il y’ a eu des membres de RPG dans les différents quartiers de Kaloum qui ont regroupé les femmes pour les envoyer à la présidence, et là-bas elles ont reçu 200 millions GNF, il y’a même une femme tout près de chez moi qu’elle a reçu 700.000 GNF, elle me l’a dit de bouche à oreille » Nous confie-t-il.
Pour sa part Monsieur Tounkara Oumar secrétaire général adjoint du SLECG précise que le combat qu’ils mènent n’est pas politique mais plutôt syndical.
Sous l’effet de la colère, les journalistes présents sur les lieux n’ont pas été épargnés des invectives de ces femmes très remontées.
Mansaré Soumah Naby Moussa 628-820-256/656-289-478