Kadiatou Baldé âgée de 19 ans, porte depuis deux ans une fausse grossesse. Elle est aussi victime de N’Na Fanta. Invitée par nos confrères de la radio Nostalgie, cette dame dénonce la complicité entre N’Na Fanta et un docteur qui travaille au camp Samory Touré.
« Quand j’ai commencé à suivre le traitement chez N’Na Fanta, quelques semaines après elle m’a confirmé que j’étais enceinte, mais je voyais toujours mes menstrues, c’est ainsi je suis allée chez Dr Keïta qui travaille au camp Samory mais qui a sa clinique à Kountiyah. Il m’a dit de payer 500 mille GNF pour stopper mes règles sinon mon ventre n’allait pas sortir. Le dernier jour de mes règles il m’a injecté dans sa clinique un produit. A chaque fois, il me dit d’aller chez lui pour préparer du médicament traditionnel avec du fonio et on paie le plastique avec sa femme. Comme ça n’allait pas, un jour j’ai dit à N’Na Fanta que je veux aller au village, elle a crié sur moi que si je tue mon enfant il ne va pas me pardonner jusqu’à l’au-delà donc j’ai eu peur. Avec le temps, je suis allée au niveau de l’anti-drogue pour expliquer ma situation à Dr Fougué, ils sont allés chercher Dr Keïta qui était en séminaire à Maferinyah, ainsi il a montré un médicament qu’il m’aurait donné mais quand je suis allée demander dans une pharmacie on m’a dit que ce médicament n’a pas d’impact et que c’est un autre produit qu’on m’aurait prescrit. Je suis allée dans une autre clinique pour faire l’examen et on m’a dit de payer 900 mille GNF, le résultat normalement devrait être 16 mg chez la femme enceinte et pour moi c’est 25,96 mg et on m’a recommandé de ne rien manger sauf du fonio. La nuit je n’arrive pas à dormir et il y’a quelque chose qui marche dans mon ventre comme un serpent. Je ne mange pas beaucoup mais je ne fais que grossir » narre-t-elle.
Par faute de moyens, Kadiatou Baldé ne suit aucun traitement. Pour avoir de l’aide, elle est allée au petit palais, fort malheureusement elle a été mal reçu confirme-t-elle « Je suis allée au petit palais pour avoir un soutien, mais la dame que j’ai trouvée m’a insulté en disant que je ne crois pas en Dieu, elle m’a dit que je ne peux pas rencontrer le président et m’a chassé du petit palais. On m’a dit de faire une demande pour aller mais je me suis découragée » rajoute-t-elle.
Ne sachant à quel saint se vouer, Kadiatou Baldé et plusieurs autres victimes de N’Na Fanta n’ont que leurs yeux pour pleurer par manque de soutien.
Hasso Bah