Après la fixation du montant de la consignation au tribunal de première instance de Dixinn ce jeudi 27 septembre, le procès de Moussa Yéro Bah est renvoyé au 04 octobre prochain. Accusée de diffamation par Mamadou Oury Baldé, Moussa Yéro précise qu’on ne peut parler pas de diffamation s’il y’a des preuves.
« Parler de diffamation c’est s’il n’y a pas des éléments de preuve, en tant que journalistes, nous ne parlons pas sans preuve, nous menons nos enquêtes. Ce n’est parce qu’une personne n’est pas contente quand on a mené nos enquêtes qu’on peut garder ces informations » précise-t-elle.
En plus de son manteau de journaliste, Moussa Yéro est une activiste des droits de l’Homme et ne peut se taire quand ces droits sont bafoués « En plus j’ai mené mon droit d’activisme des droits de l’Homme, j’ai fait du lobbying avec toutes les organisations qui se sont impliquées pour que Diaraye puisse être libérée. J’ai été appelée après deux mois de l’incarcération de Diaraye par sa tante qui était en larme qui m’a supplié, mais je n’ai pas parlé tout de suite car j’ai creusé. Je suis allée dans son université, pris ses relevées de note, j’ai des sons, des personnes ont témoigné, des camarades de Diaraye ont témoigné en larme pour me dire que la fille s’est confiée à eux, qu’est-ce que le journaliste, l’activiste cherche de plus ? » S’interroge-t-elle.
Ayant ces deux casquettes, Moussa Yéro ne pouvait nullement rester muette sur cet acte « Quand on vous dit qu’une femme est détenue, elle est à six mois de grossesse et qu’elle n’a pas pu consulter un médecin, vous imaginez les conséquences ? En tant qu’activiste des droits de l’Homme il faut agir, vous devez user de tous les moyens possibles pour que cette femme voit un médecin » indique-t-elle.
Enfin, la journaliste a précisé que les activistes ne se battent pas contre des personnes, mais contre des travers sociaux. Il faut noter que devant le tribunal, l’activiste a reçu le soutien de quelques femmes qui étaient toutes habillées en rouge avec des slogans pour dénoncer le viol. En outre, le coordonnateur de la cellule de communication de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo était au rendez-vous pour soutenir Moussa Yéro Bah. Des journalistes ont massivement répondu à cet appel pour être auprès de leur consœur.
Hasso Bah 623125203