Quatre-vingt-dix-huit (98) personnes mortes par balles pendant les manifestations politiques sans qu’il n’y ait justice, c’est ce qui a irrité les femmes de l’opposition à manifester ce jeudi 01er Octobre à Conakry.
Prévue à 10h avec pour itinéraire l’esplanade du stade du 28 septembre jusqu’au ministère de la sécurité, ce n’est qu’à 14h que ces femmes ont pu exprimer leur ras-le-bol contre les différentes tueries pendant les manifestations.
Jointe au téléphone par notre rédaction, Hadja Maïmouna Bah vice-présidente explique comment elles ont fait leur marche malgré l’interdiction du gouvernement « on a pu manifester, on a donné l’itinéraire, on était libre de commencer où on veut. Comme ils ont militarisé l’esplanade du stade du 28 septembre, on ne pouvait pas se mobiliser là-bas, mais on s’était donnée consigne, on avait des points de regroupements sur le même parcours, quand on a fini de nous mobiliser, on s’est retrouvée à Donka et on a fait notre marche » explique-t-elle.
Cependant, ces femmes en colère n’ont pas été reçues au ministère de la sécurité « malheureusement le ministre n’a pas eu le courage de nous recevoir, il n’a pas eu le courage d’assumer, sinon il devait nous attendre et nous recevoir, il fait dire par ses agents que c’est la fête de l’armée qu’il est allé à la fête » déplore-t-elle.
Engagées dans ce combat afin que justice soit rendue pour ces 98 personnes mortes, ces femmes ne pensent pas reculer d’un iota « ceci n’a rien de commun avec la politique, ce sont des femmes qui donnent la vie qui se sont levées, nous n’allons plus nous asseoir jusqu’à satisfaction » promet-elle.
Tenant compte des tueries qui ont eu lieu à l’intérieur du Pays, Hadja Maïmouna Bah indique que la République de Guinée a enregistré cent (100) cas de personnes mortes par balles pendant les manifestations, sous le régime de professeur Alpha Condé.
Mansaré Soumah Naby Moussa 628820256