Le lévirat est une pratique sociale selon laquelle un homme doit épouser la veuve de son frère mort tant disque le sororat c’est quand une femme remplace sa défunte sœur dans son foyer. Dans les traditions africaines notamment en Guinée, plusieurs femmes sont exposées à ces pratiques. Vu l’influence de la famille et des coutumes, certaines femmes ne savent pas si le lévirat et le sororat sont obligatoires en islam.
Selon l’islamologue Mouhammad Ciré Barry, ces pratiques sont faites dans nos sociétés pour améliorer la qualité du tissu social. Elles ont aussi pour objectifs dans la plupart des cas, de perpétuer le nom du défunt et de sécuriser la transmission du patrimoine. Cependant, ces rituels sont souvent faits sans le consentement des conjoints, notamment la femme. Selon l’islamologue, le lévirat et le sororat ne sont pas obligatoires.
« La tradition considère les femmes comme des biens versés dans le patrimoine du défunt à partager entre héritiers. Ces épouses elles-mêmes n’étant pas héritières. L’islam a donc inversé cette relation avec la société. Il interdit de façon absolue les mariages du type lévirat et sororat, sans le consentement des deux personnes concernées » indique-t-il.
Plus loin dans ses explications, l’islamologue a donné l’un des avantages du sororat « Le mariage est donc célébré simplement et une fille qui a remplacé sa défunte sœur est choyée par toute la famille. Les orphelins de sa sœur ne peuvent même pas faire la différence entre cette dernière et leur propre mère » mentionne-t-il.
Cependant le danger est que selon l’islamologue « Les temps ont changé. Avec l’évolution des mœurs, la nouvelle génération trouve que cette pratique est rétrograde. Les menaces de représailles des parents n’y peuvent rien. Force est de constater que cette pratique peut engendrer des problèmes sociaux dans le nouveau couple. Ils se manifestent sous forme d’incompatibilité de caractères et d’incompréhension sur fond de violence » conclu-t-il.
Hasso Bah 623125203