Le retard accusé dans la subvention allouée à la presse privée guinéenne crée des grincements de dents. Pourtant, cette subvention au regard de l’article 12 alinéa 2 de la LOI 03 sur la Haute Autorité de la Communication est légale. Toutefois si rien n’est fait d’ici à l’année 2019, la maison de la presse de Guinée risque d’être fermée. Réagissant à ce problème lors d’une conférence de presse animée par les patrons des associations de presse, La Présidente de l’Association des Professionnelles Africaines de la communication APAC-Guinée indique que cette nouvelle n’est pas bonne pour la nation.
« Depuis deux ans on sait comment la presse guinéenne est en train de vivre, que ça soit les journalistes individuellement pris, que ça soit les organes et associations de presse, que ça soit la loi L02 ou nos institutions comme la maison de la presse, menacée de fermeture c’est le summum ! Si on ne se mobilise pas pour que cette maison de la presse ne soit pas fermée, ce n’est pas bien pour nous journaliste et pour la nation guinéenne » précise-t-elle.
Selon Asmaou Barry, On devrait plutôt entamer des actions pour la construction d’une maison de la presse digne de ce nom « Aujourd’hui on devrait plutôt en train de se battre à obtenir un terrain du gouvernement, la construction d’un édifice digne de ce nom mais pas couper la subvention. Si la maison de la presse ferme, il faut reconnaitre que ce sont des emplois qui sont en jeu. Est-ce que là on serait resté dans une logique de création ou d’emploi » s’interroge-t-elle.
Vouloir couper la subvention allouée à la presse privée est pour Asmaou Barry de faire disparaitre progressivement la presse « On est en train de tomber de plus en plus dans une précarité et si cela continue comme ça, un jour c’est le métier même qui cesserait d’exister en Guinée. C’est une disparition progressée de la presse, les journalistes sont poursuivis régulièrement, la presse est bâillonnée de façon générale, la loi L002 est aujourd’hui menacée dénigrée et même qui est en phase d’être abrogée à une autre c’est grave ! » dénonce-t-elle.
Par rapport aux journalistes qu’on qualifie ‘’d’alimentaires’’, la présidente de l’APAC notifie que cela est dû au dysfonctionnement de leur organe « Cette subvention qu’on donne quand ça arrive aux organes, il y’en a même qui rajoute de l’argent sur ce qu’ils ont reçu pour payer seulement les factures d’électricité et après on dit que le journaliste est mal payé, oui il va être mal payé car son organe n’a même pas le fonctionnement qu’il faut » réagit-elle.
Lors de son passage à la maison de la presse, des plaidoyers ont été formulés au Président de la République pour qu’il y’ ait une maison de la presse digne de ce nom, cependant, Alpha Condé avait dit qu’il ne construirait pas une maison où on viendrait insulter le régime. Pour Asmaou Barry la maison de la presse est une institution « Attention ! Ce n’est pas une maison où on vient insulter le régime mais c’est plutôt une institution comme toutes les autres. Et s’il le dit, on ne sait pas ce que les ministres et la Haute Autorité de la Communication feraient donc de cette presse » s’inquiète-t-elle.
Pour que la presse guinéenne fasse bien son travail, La présidente de l’APAC-Guinée suggère la création des conditions adéquates et qu’elle se perfectionne.
Hasso Bah 623125203