Du jour au lendemain, nous constatons la rareté des petites coupures des billets de banque sur le marché guinéen. Si au paravent ces billets de 100 GNF servaient à acheter certains articles comme des sachets d’eau glacée, des biscuits, des bonbons, actuellement ces billets sont devenus un ornement dans les portemonnaies des uns et des autres.
Dans les marchés, la clientèle endosse la responsabilité aux commerçants, c’est le cas de madame Barry Foulématou ménagère « avant j’utilisais les petites monnaies pour satisfaire mes petits besoins une fois au marché, mais j’ai remarqué qu’à chaque fois je fais sortir ces billets j’avais du mal à me comprendre avec les vendeuses et ça se termine par des discussions. Ce qui m’a poussé à me débarrasser de ces billets afin d’éviter des discussions dans la rue » explique-t-elle.
Pour Barry, cette rareté est une mauvaise nouvelle pour l’économie guinéenne « c’est une mauvaise nouvelle pour l’économie guinéenne, pourtant dans les autres Pays ces petites coupures sont plus consommées que les grosses. Elles donnent une belle image pour l’économie d’un pays mais ici, nous sommes à la base de la destruction de notre propre économie sans aucune décision de l’État » déplore madame Barry.
Ce fardeau est rejeté en bloc par les commerçants, pour eux la responsabilité revient à l’État « les clients pensent que nous sommes à la base de la disparition des petits billets mais non la charge revient à l’État. Si chaque année l’État ne fait que mettre sur le marché les gros billets comme les billets de 20.000GNF cela crée de l’inflation sur le marché et les petits billets n’auront plus leur place et après on accuse les commerçants. C’est simple l’Etat n’a qu’à revoir son système monétaire afin de faciliter la libre circulation des petites coupures » lance monsieur Mamadou Bobo Bah vendeur dans un marché de la place.
Si dans les marchés, vendeuses et vendeurs sont accusés d’être à la base de la rareté des petites coupures, côté transport les chauffeurs sont les plus ciblés «à chaque fois, nous sommes en bras de fer avec les chauffeurs, une fois dans un taxi à ta descente dès que tu tends la petite coupure, ils refusent de prendre, pourtant l’Etat n’a jamais annoncé l’interdiction de ces billets, mais entre nous, nous avons pris des décisions allant de la volonté de l’Etat » déplore madame Fatoumata Tata Kourouma fonctionnaire d’Etat.
Depuis la rareté des petites coupures de billets de banque dans la circulation, les femmes ont du mal à satisfaire leur panier ménager.
Mansaré Soumah Naby Moussa 628820256