Plusieurs femmes de Kindia évoluent dans le domaine du textile. Certaines sont organisées en groupement et d’autres préfèrent évoluer seules. Ce pendant elles sont confrontées parfois à des difficultés liées à leurs activités génératrices de revenus.
Elles sont nombreuses ces femmes à confectionner les pagnes en indigo à Kindia mais rencontrent à longueur de journée des problèmes dans leurs activités. Mme Fatou Sylla est teinturière au quartier Sarakoléah, elle exerce ce métier pour avoir une indépendance financière, toutefois les difficultés ne sont pas les moindres «on a le problème d’eau, de matériels, les lunettes de protection on ne trouve plus dans le marché. Le couvre-nez aussi il n’y en a pas, on n’a pas de gants, les bacilles qu’on utilise. Le prix des futs ont augmenté au marché » explique-t-elle.
Outre le problème de matériels, les teinturières sont confrontées à un autre gros problème qui est la piraterie « il y’ a des pirates qui nous fatiguent ici, avec la contrefaçon. Nous demandons à l’ Etat de nous aider à lutter contre cette piraterie, et avoir des instruments de travail » lance-t-elle.
La concurrence déloyale, la contrefaçon ainsi que le manque de contrôle de qualité dans le marché, sont entre autres des facteurs qui freinent l’épanouissement de ces femmes dans leurs activités. Pourtant, le Président de la République a dans son allocution lors de la célébration de la fête internationale de la femme, promis aux teinturières de veiller sur leurs activités et de lutter contre la piraterie dont elles sont victimes. Une nouvelle saluée par ces femmes « La nouvelle est bien tombée ce jour-là quand j’ai vu le Président à la télévision, quand il a prononcé ce mot j’ai dansé car j’étais très contente face à cette décision du Président » rajoute HADJA Aïssata, directrice préfectorale de l’action sociale et de la promotion féminine de Kindia.
Espérons que les promesses du chef de l’ Etat se matérialisent par des actes concrets.
Mamadou Samba Diallo