Dans le quartier Petewel situé à 7 km du centre-ville de Labé, des femmes du secteur Diten fabriquent les briques pour garantir leur autonomie. Même si elles font d’autres activités comme le commerce, ces femmes se sont reconverties dans la fabrique des briques afin de satisfaire à leurs besoins vitaux. Mme Kadiatou communément appelée Néné Maladho Dian en est une figure emblématique des femmes qui pratiquent ce métier à Labé.
Au début, cette brave avait acheté sa parcelle pour faire un jardin mais au fil du temps elle devient une fabricante de briques « Cette parcelle où nous fabriquons ces briques, je l’ai acheté à 2.000.000 GNF, j’avais voulu faire un jardin mais comme cela n’a pas donné j’ai changé le programme au profit de fabriquer des briques. Contrairement au jardin que j’avais proposé, vraiment j’ai eu des bénéfices » se réjouie-t-elle.
Dans cette activité, Mme Kadiatou a eu 2.000.000 GNF de bénéfice, la somme qui avait servi à l’achat de sa parcelle « quand j’ai commencé l’activité pour la première fois, j’ai récupéré automatiquement l’argent financé pour l’achat de cette parcelle. Cela fait trois ans je suis dans cette activité, comme je n’ai pas la force je paie quelqu’un pour me faire le four à brique, l’alignement, la fabrication, pour diminuer le fardeau sur moi » notifie-t-elle.
Même si l’emplacement se trouve au près d’un marigot, la brave dame a creusé un puits pour faire ses briques et surtout préserver l’environnement « Le marigot que vous voyez ici est bien protégé car les arbres qui se trouvent à l’alentour on ne les touche pas, on ne puise pas son eau pour en faire des briques. Nous utilisons l’eau de notre puits qu’on a creusé, il ne tarit pas car il est protégé par nous-même » précise-t-elle.
Dans cette activité, Mme Kadiatou n’a pas de groupement, mais elle travaille avec une dynamique équipe « Pour le moment, on n’a pas de groupement, nous sommes trois femmes dont un homme qui nous aide à mieux travailler car il a plus d’expérience que nous les femmes » argue-t-elle.
Malgré la motivation de cette équipe qui travaille d’arrache-pied pour être autonome, elle rencontre toutefois des difficultés sur le terrain « Depuis que nous avons débuté à faire ces briques on n’a pas eu de formations, c’est-à-dire comment faire, pas de financements ni de matériels. Par jour on paie 200.000 pour avoir 1.000.000 briques, dans moins d’une année on peut faire deux 2 à 3 fours pour dire la vérité on a beaucoup de financement à faire. C’est en pratiquant ce métier que j’ai pu construire et réaliser certaines choses » mentionne-t-elle.
Au terme de l’entretien, cette dame a demandé aux personnes de bonne volonté, au gouvernement, une assistance pour industrialiser leurs produits sur le marché guinéen.
De Labé Mamadou Lamarana Bah pour actualitefeminine 620132028