Kindia à l’instar des autres villes de la Guinée, a Célébré la journée internationale des droits de la femme ce dimanche 8 mars 2020 sur la place des martyrs de ladite région.
C’est par une ambiance festive que cette cérémonie a commencé et a connu une forte mobilisation des femmes des différents corps de métiers, les autorités administratives, les associations et groupements de femmes ainsi que les artistes.
L’inspectrice régionale de l’action sociale a dans son discours listé les avancées significatives en faveur des femmes « sur le plan juridique et législatif, le gouvernement guinéen a mis un accent particulier sur la promotion des droits des femmes, notamment avec la révision du code pénal, l’adoption du code civile révisé et celle de la loi sur la parité homme-femme au poste sélectif, ainsi que le projet de nouvelle constitution qui met un accent particulier sur les questions de protection, d’autonomisation et d’égalité entre les sexes » annonce-t-elle.
Sur le plan institutionnel, la directrice régionale précise qu’une politique est déjà mise en place pour la femme guinéenne « il y a eu l’adoption de la politique nationale du genre et équité de la politique nationale d’inclusion et d’autonomisation des personnes handicapées et la politique nationale de la protection sociale en Guinée sensible au genre. L’abandon des mutilations génitales, mariage précoces. Le Président de la république professeur Alpha Condé a mis l’accent sur la mise en œuvre d’une stratégie nationale l
d’autonomisation des femmes à travers la construction des centres d’autonomisation des femmes (CAF), la mise en place des mutuelles financières des femmes africaines en Guinée (MUFFA). La création et la mise en place de deux écoles des maris dans les préfectures de Dubréka dans Falessadé et Kindia dans Sougueta, la formation et l’équipement de 640 femmes dans les filières suivantes: teinture, saponification, agriculture et culture maraîchères, la formation de 100 policiers et gendarmes et de 100 personnels de santé sur les VBG » affirme Aïcha Bah inspectrice régionale de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance.
Certaines femmes de Kindia ont mis l’occasion à profit pour parler des difficultés qu’elles rencontrent dans l’exercice de leur métier. C’est le cas de Djenabou Sylla enseignante « Nous les enseignantes on a beaucoup de difficultés parce nous sommes les premières à nous lever et dernières à se coucher. On n’a pas assez de temps avec les travaux ménagers, préparer et dispenser les cours ce n’est pas du tout facile de gérer la famille et les cours mais malgré tout on tient bon. Le mal, jusqu’à présent certaines d’entre nous n’ont pas reçu les primes malgré toutes les souffrances qu’elles ont enduré dans l’exercice de leurs activités » signale-t-elle.
Cette journée est une occasion pour les femmes de réclamer leurs droits et l’égalité entre homme et femme. Malgré les efforts du gouvernement dans la promotion de la gente féminine, cette fête du 8 mars est cependant méconnue par plusieurs femmes vivantes en milieu rural.
Mamadou Samba Diallo 657835989