La fête internationale du travail est passée inaperçue ce vendredi 1er mai dans la région de Kindia. Ceci à cause de la crise sanitaire qui secoue actuellement la planète. Interrogées sur la question, des femmes entrepreneures de la cité des agrumes ont expliqué l’impact du COVID-19 sur leurs activités génératrices de revenu.
Chaque année, l’humanité célèbre la fête du travail le 1er mai. Pour l’année 2020, la Guinée à l’instar des autres pays du monde n’a pas pu célébrer cette journée à cause du COVID-19. Dans la région de Kindia, des femmes entrepreneures ont profité de notre micro pour expliquer la souffrance qu’elles endurent durant cette période de crise.
Aïssatou DIALLO Directrice générale de DA-Agro explique «l’arrivée de cette maladie a complètement bouleversé nos activités. Notre travail c’est de sécher ou de transformer l’ananas, les mangues, les maniocs, le maïs et autres produits pour revendre. Mais le problème est que les lieux où on revendait ces produits sont fermés c’est le cas des hôtels, restaurants, les stations et on dit qu’il n’y a pas de regroupement. On pouvait sécher 5 casiers en 2 jours, mais actuellement même un casier on ne peut pas sécher parce qu’on n’a pas là où revendre, pourtant nous avons des familles à nourrir » déplore-t-elle.
Le COVID-19 continue d’impacter négativement les activités économiques des citoyens de la cité des agrumes. L’association la Kanianaize qui confectionne de l’indigo et qui investit dans la vente du riz n’est pas épargnée de cette crise, Madame Fanta Sylla directrice exécutive de la kanianaize raconte « D’abord je souhaite bonne fête de travail à tous les travailleurs de la Guinée en général et de Kindia en particulier. Depuis l’arrivée de cette maladie nos activités sont à 99℅ au ralenti. L’indigo que nous faisons on le revend à Conakry et à l’intérieur du pays, mais nos grands clients se trouvent à Conakry. Nous avons du mal à écouler nos produits vu que la route est bloquée et les villageois qui nous fournissent ont à leur tour augmenté le prix du riz » précise-t-elle.
Bon nombre de jeunes entrepreneures traversent actuellement une crise inédite, d’autres ont fermé la porte de leur entreprise.
Mamadou Samba Diallo 657835989