Plusieurs femmes de la sous-préfecture de Mambia s’investissent dans les carrières pour extraire les graviers. Elles caressent le rêve de devenir autonome, mais rencontrent cependant d’énormes difficultés dans la pratique de cette activité. Elles fournissent assez d’effort avec un faible rendement.
Veuve, Mère de cinq enfants et n’ayant pas assez de moyens pour subvenir aux besoins familiaux, Bountouraby Camara a fait de l’extraction du gravier son activité génératrice de revenue. N’ayant pas une autre alternative, cette dame est obligée de faire ce travail qui demande beaucoup de force et de courage « mon mari est décédé, j’ai des enfants qui ne travaillent pas, donc il faut que je travaille pour gagner de quoi les nourrir. Pour faire ce travail j’utilise la daba, le marteau, la pelle et les bols. On revend un chargement à 250.000 GNF ou 300.000 GNF mais pour avoir un chargement on peut faire une ou deux semaines de travail et quand tu as un chargement pour faire écouler ce n’est pas du tout facile » explique la pauvre dame.
Malgré les efforts de l’autorité locale et l’apport de certaines ONG, l’autonomisation des femmes dans la commune rurale de Mambia n’est pas de tout aisé. Connaissant les risques qui encourent à cette extraction du gravier, le maire de la commune rurale de Mambia Soriba Camara et son département juridictionnel mènent toutes les actions afin que ces femmes et leurs enfants quittent ces carrières « on a reçu l’appui d’un projet qu’on appelle filets sociaux qui avait formé ces femmes dans la saponification, la teinture, l’agriculture et autres. Certaines d’entre elles ont quitté la carrière mais par contre d’autres refusent. On est en train de les sensibiliser petit à petit mais ce n’est pas facile puisqu’elles sont habituées à faire cette activité » notifie-t-il.
Toujours dans ses explications, M. Camara a listé quelques actions qu’ils ont eu à réaliser pour ces femmes « Pour aider les femmes de Mambia, les responsables de la commune rurale ont construit un marché, ensuite je leur avais dit que le crédit rural est là à leur disposition. Je peux les accompagner pour prendre des crédits et mener leurs activités. Je ne sais pas si elles ont eu peur parce que quand tu prends tu vas rembourser » explique le maire.
Les femmes qui exploitent du gravier souffrent énormément en cette période de crise sanitaire. Elles souhaitent l’apport de l’Etat et des bonnes volontés pour à avoir un fond de roulement afin de faire le commerce ou avoir des engrais pour faire l’agriculture.
Mamadou Samba DIALLO 657835989