Le mois de juin est un mois de prise de conscience, de mise au point et de grandes décisions sur les difficultés que rencontrent les enfants au quotidien. En république de Guinée cette couche sociale est un sujet d’exploitation des parents pour se faire de l’argent. A Conakry comme à l’intérieur du pays, la plupart des enfants au lieu d’aller à l’école se retrouvent dans les rues pour revendre quelques articles afin de répondre aux attentes de la famille.
Dans la commune urbaine de Kankan, il suffit de faire quelques tours dans la ville ou dans les différents quartiers pour se rendre compte comment cette situation précaire se passe sur des enfants. Au marché Sogbé, des enfants déambulent avec des marchandises de tout genre notamment, des sachets d’eau glacée, des condiments, et autres articles pouvant leurs rapporter de l’argent.
En majorité, ces enfants qui revendent ces produits sont confrontés à d’énormes difficultés, liées surtout aux accidents de circulation, le viol et l’égarement total. Agée de 14 ans, Adama Konaté revend des sachets d’eau glacée pour sa maman « Chaque jour je sors pour revendre de l’eau pour ma maman. Depuis la fermeture des classes je ne fais que la vente de l’eau et par jour je gagne 10.000 GNF et je donne tout à ma mère. Je ne veux pas revendre mais maman m’oblige et elle me donne rien» a-t-elle dénoncé.
Plus loin, à l’intérieur du marché Dibida, Lanciné Camara âgé de 13 ans s’active à écouler sa marchandise « Ma maman est décédée, je suis avec ma belle-mère. Mais chaque fois elle me dit de partir obligatoirement au marché pour la vente des produits et si je refuse elle me frappe» signale-t-il.
En cette période dédiée à l’enfant mais surtout à cause de cette crise sanitaire, autorités locales, partenaires techniques et financiers devraient s’impliquer pour protéger ces enfants qui sont exposés à plusieurs violences dans la ville de Nabaya.
De Kankan, Facely Sanoh pour actualitefeminine.com