Des organisations féminines de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel notamment REPSFECO, du REFMAP et du ROAJELF respectivement (Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO), (Réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la Paix) et (Réseau Ouest Africain des Jeunes Filles Leaders) ont dans une déclaration rendue publique ce jeudi 9 juillet, exprimé leur inquiétude sur la paix et la sécurité durant la pandémie du COVID-19.
Dans cette déclaration, la porte-parole de ces organisations Mme KOIVOGUI Dorcas Néma DIONE présidente REPSFECO a tout d’abord fait un récapitulatif des violences dont sont victimes certaines couches sociales durant cette période de COVID-19 « Ces personnes sont nos enfants, nos époux, parents, frères et sœurs qui continuent de mourir injustement. Dans toute la région, 6.9 millions de personnes sont opprimées avec les conséquences désastreuses des déplacements forcés. Presque 4,5 millions d’entre elles sont des déplacées dans leur propre pays ou réfugiés, ils vivent dans des conditions déplorables, confrontées à la faim et sans accès aux services sociaux de base. Près de 5000 écoles ont été fermées du fait de l’extrémisme violent, ce qui entrave l’accès des enfants à l’éducation. Dans ce contexte, les femmes et les enfants sont victimes de plusieurs violations de leurs droits (violences physiques et sexuelles) pendant les attaques, sur le chemin de l’exile et dans les lieux et en payent le plus lourd tribut » dénonce-t-elle.
Face à cette situation troublante, ces structures condamnent avec la dernière énergie toutes sortes de violences notamment celles faites aux femmes et aux filles. Par conséquent, elles ont lancé un cri de cœur aux différents dirigeants des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel « nous demandons aux mouvements armés de déclarer officiellement un cessez le feu pendant cette période de la pandémie, d’arrêter les attaques et de s’engager sur la voie de dialogue et de solution pacifique ; invitons toutes les parties prenantes à engager des discussions sur tous les problèmes et revendications en vue d’établir un climat de paix et de confiance ; demandons plus d’engagement de l’Union Africaine, au-delà CEDEAO et du g5sahel pour les initiatives endogènes de médiations pour atteindre l’objectif de faire taire les armes sur l’ensemble de la région du Sahel » lancent-elles par la voix de la porte-parole.
Elles exhortent également à la population à observer scrupuleusement les consignes sécuritaires et sanitaires édictées par les autorités compétentes et ne pas céder aux manipulations visant à attiser la haine et les conflits intracommunautaires, mais surtout d’œuvrer en faveur du rapprochement et de la cohésion sociale ayant depuis longtemps caractérisé la région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
Korka Bah 622 61 12 41
