Le mouvement de contestation pour réclamer le courant a encore repris dans la matinée de ce lundi 5 octobre 2020 dans la sous-préfecture de Kolaboui. Cette grève était suspendue il y a quelques semaines grâce à l’implication des sages de la localité qui avaient engagés une négociation avec les autorités locales où il a été dit aux jeunes, aux femmes et leaders d’opinions de suspendre cette contestation d’abord jusqu’à 10 jours qui concourt à ce 5 octobre 2020.
Bien avant cette reprise, hier dimanche, le ministre Amara Somparé d’ailleurs fils de Kolaboui était devant la population avec les autorités communales pour tenter de les convaincre, mais en vain. Cette rencontre du ministre de la communication n’a pas été une mission réussie si c’est n’est que irriter la colère des jeunes qui l’ont hué.
Au cours de cet entretien du ministre, les femmes étaient aussi représentées selon Gassim Kaba jeune conseiller à la commune « les femmes se sont plaintes, aujourd’hui le ménage est affecté surtout avec l’instabilité du courant, fait que les produits périssables ne sont plus conservés et cela fait beaucoup de pertes avec l’achat des congélateurs » s’est-il exprimé à notre micro.
Au carrefour du grand rond-point, une scène d’affrontement entre jeunes manifestants avec des jets de pierres et les forces de l’ordre munies de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants était visible.
Plus tard, la présence d’un groupe de jeunes femmes habillées en rouge qui participe aussi dans ce mouvement de revendication.
De visu, la ville de Kolaboui est pour l’instant complètement paralysée, les boutiques sont fermées, les rues sont désertes et les voyageurs rencontrent toutes les difficultés pour contourner cette ville carrefour.
Jusqu’au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, la ville était sous contrôle des manifestants.
Nous y reviendrons.
Seydouba Bangoura depuis Boké pour actualitefeminine