Les occupants du centre commercial El hadj Ousmane Fatako » Sans loi » sont sur le charbon ardent. Ils ont difficilement libéré les lieux jeudi dernier. Parmi les occupants, certains peinent à trouver où stocker leurs articles.
C’est le cas de Fatoumata Diaby qui occupait ce lieu depuis huit ans « Nous sommes au dehors il n’y a pas où aller, ils nous ont chassé là où on était. Nous regardons et nous écoutons les autorités s’ils auront pitié de nous, parce qu’on ne les a pas défiés, ils nous ont dit de sortir et on est sorti. Mais ce déguerpissement nous a beaucoup surpris c’est pour cela beaucoup de commerçants ont perdu leurs biens. Ils sont venus la journée nous dire de libérer le lieu immédiatement, on ne s’attendait pas du tout donc ça été une surprise pour nous. Tout de même nous allons remercier les Hommes en uniforme qui sont venus ici, parce que les malfrats ont tenté d’emporter plusieurs objets mais ils ont intervenu pour les empêcher. Nous demandons aux autorités de nous aider à rester ici parce qu’il n’y a aucun centre à Kindia qui peut prendre ce nombre de commerçants déguerpis » dit-elle.
Une situation difficile pour Fatoumata Diariou Diallo, une autre commerçante qui a investi beaucoup d’argent pour changer son conteneur en mur fort et qui avait reçu de la marchandise à la veille « on ne s’attendait pas, au moins qu’il y ait un préavis d’un mois mais ça n’a pas été le cas. Ils sont venus juste à 12 heures nous demander de quitter le lieu avant 18h. Cela a été un choc pour moi parce que je ne peux pas calculer mes pertes. Aujourd’hui nous sommes là on ne sait plus où aller. Ils sont venus, ils ont changé tous les cadenas qui étaient là, ils ont mis des nouveaux. Nous voulons qu’ils nous aident à rester ici, même s’ils confient le centre à une autre personne nous allons lui verser les taxes » lance-t-elle.
De son côté, Ousmane Bodié Baldé président par intérim de la chambre préfectorale du commerce a précisé les démarches fournies pour ne pas que ces commerçants perdent leur lieu de vente « Nous avons déposé des lettres de plaidoirie au niveau des autorités administratives préfectorales et régionales mais puis que dans cette situation la décision finale viendra de Conakry, nous attendons la suite de nos lettres de plaidoirie. Vraiment nous sommes mal à l’aise de voir nos commerçants dans cette situation mais on n’a pas le choix. Ils ont des familles à nourrir et ils ont des besoins personnels donc c’est difficile, nous souhaitons avoir une suite favorable avec les autorités afin de leur maintenir sur le lieu. Nous demandons à l’Etat d’avoir pitié de nos commerçants » plaide-t-il.
Ils sont plus de 1.000 commerçants qui ont été déguerpis au centre ‘’Sanloi ya’’ le jeudi dernier.
Mamadou Samba Diallo 657835989