Les citoyens du secteur Badaraya district de Samoreah dans la sous-préfecture de Damakania continuent de payer les frais de la pandémie de Coronavirus qui a impacté négativement leurs activités agricoles.
Ils ont enregistré d’énormes pertes entre le mois de mars et novembre 2020. Conséquence, la production et le rendement ont baissé, le manque d’eau et d’engrais aussi font partie des problèmes des habitants comme le confirme Bountouraby Camara « Ces derniers temps, nous avons enregistré plusieurs pertes depuis l’apparition de cette maladie en Guinée. On ne peut exactement chiffrer nos pertes parce que quand on produit on envoie directement à Conakry. Mais les frontières étaient fermées et l’installation des barrages entre Kindia / Conakry cela nous a beaucoup fatigué. Beaucoup de nos produits pourrissaient ici, on n’a pas de fonds de roulement, nous prenons des crédits pour réaliser nos travaux. Donc s’il y a des pertes forcément nous allons rembourser » explique-t-elle.
Avant l’apparition de la pandémie à COVID-19 la jeune dame pouvait avoir 20 sacs de piments, actuellement elle peine à gagner 10 sacs dans sa récolte. L’autre problème rencontré par les riverains c’est l’irrigation comme le témoigne Bountouraby Camara « bien que c’est aménagé par une ONG qui nous a installé des puits, mais c’est insuffisant et ne peuvent pas alimenter toutes nos plantations. On est obligé d’utiliser les motos pompe mais cela aussi demande l’utilisation de l’essence. Il arrive des moments où on n’a pas d’argent et c’est trop fatiguant. Donc nous demandons à l’Etat de nous aider à résoudre ce problème d’irrigation » lance-t-elle.
Les citoyens de Badaraya majoritairement agriculteurs sont aussi confrontés au manque d’intrants agricoles. Aly Badara Camara président du groupement des producteurs agricoles de cette localité relate « nous avons de sérieux problèmes liés aux intrants agricoles. Actuellement un sac d’engrais coûte entre 500 et 600.000 francs guinéens. Si tu n’as pas de moyens comment vas-tu faire? Nous demandons de l’aide à l’État guinéen et ses partenaires pour terminer nos installations des puits pour permettre à tout un chacun de pouvoir irriguer sa plantation » rajoute-t-il.
Il faut préciser que Badaraya dispose d’une superficie de 1.425 hectares cultivables, mais les habitants de cette localité ont du mal à joindre les deux bouts.
Mamadou Samba Diallo 657835989