Gestionnaire de programmes au National Democratic Institute NDI, Mme Bangoura Rabiatou Diaby est le pur produit guinéen. Elle a fait ses études secondaires et supérieures en république de Guinée. Le Secondaire au Lycée Matam option sciences Mathématiques, quand elle a fait le concours à l’époque elle fut orientée en Math-économie-Informatique. C’est en troisième année qu’elle s’est orientée en gestion et est sortie avec un diplôme de maitrise en gestion.
S’inspirant de la citation de l’ancienne Présidente de la République du Libéria qui dit je cite ‘’Il faut rêver grand’’, Mme Bangoura avait la passion depuis à l’école de travailler dans une institution « quand je voyais des femmes dans les voitures de service je disais pourquoi pas moi ? C’est ce qui m’a beaucoup motivé et quand il s’agissait des formations, des séminaires je trouvais les moyens pour participer. Je faisais beaucoup de recherches sur le NDI, mais c’est grâce à ma maman que j’ai connu le NDI elle était une femme politique formée souvent par le NDI. Quand il y a eu l’opportunité d’un stage, j’ai postulé et j’ai eu, j’ai fait le stage bénévole depuis 2007, au bout d’un an j’ai été recrutée en tant qu’assistante de programmes et d’assistantes de programmes, j’ai gravi tous les échelons de cette institution et aujourd’hui je suis gestionnaire de programmes au NDI sous la supervision du directeur résident » explique-t-elle.
Le NDI est une institution qui travaille dans le cadre de renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance. En Guinée, elle évolue dans plusieurs volets notamment le renforcement des capacités des femmes des partis politiques, l’appui à la CENI dans l’organisation des CIP, le volet observation des électorats, et l’appui des jeunes et femmes des partis politiques conseillers sans oublier le parlement.
Toutefois, le constat révèle qu’en république de Guinée, peu de femmes se démarquent dans la politique en créant leur propre parti. Cette situation est liée à plusieurs facteurs comme le signale Mme Bangoura Rabiatou Diaby « qui crée les partis politiques c’est celui qui a les moyens et généralement les femmes sont pauvres. Ceux qui ont les moyens, qui ont décidé de se présenter elles ne se sont pas prises tôt. Il n’y a pas la solidarité, car si toutes les femmes votaient pour une femme leader, celle-ci allait gagner. C’est le lieu d’inviter les femmes qui veulent être leader d’un parti politique de se préparer à temps. Par rapport aux élections législatives, la Guinée a peu reculé. Les législatives précédentes, les femmes étaient représentées à 26 et quand on a fait ces élections, les femmes étaient au nombre de 16, mais certains députés hommes ont eu des postes ministériels et leurs suppléants étaient des femmes ce qui donne 20 femmes députées » déplore-t-elle.
Humble et courtoise, la Dame de Fer invite les femmes qui souhaitent travailler dans les institutions à se former puis « chercher à s’améliorer, être curieuses, audacieuses, résister aux aléas de la vie car il y aura toujours des personnes qui voudront mettre les bâtons dans les roues mais il faut refuser, être persévérantes » lance-t-elle.
Mariée et mère de famille, la brave femme concilie ses deux vies à savoir celle familiale et professionnelle à travers un planning bien établi. Elle invite surtout les femmes à avoir un bon partenaire qui leurs aide à progresser.
Hasso Bah