Rien ne va à l’hôtel Sheraton de Conakry, à cause du licenciement de certains employés dudit hôtel. Tout a commencé quand un employé de l’hôtel ait reçu une lettre de pré licenciement car il aurait accidentellement cassé un pot de fleur. Ce qui a fait réagir les employés de l’hôtel et syndicats contre la direction générale. Dans un entretien accordé à notre rédaction ce jeudi 26 novembre, Mme Doukouré Asmaou Bah syndicaliste et secrétaire générale de la fédération de l’hôtellerie touristique et restauration en branche connexe a déploré ce licenciement qu’elle qualifie d’abusif et pointe un doigt accusateur à la responsable des Ressources Humaines Mariama Camara.
A l’entame, Mme Doukouré a tenu à préciser dans quelles circonstances l’employé a cassé le pot de fleur « L’employé Sampil a cassé ce pot de fleur dans l’exercice de ses fonctions, il n’a pas fait par exprès, il avait ramassé les linges au niveau de la salle de sport, il ramenait à la buanderie pour le lavage, puis il est tombé avec le charriot et le pot de fleur s’est cassé. Cela s’est passé devant un syndicaliste, c’est ainsi qu’ils ont directement informé le directeur général adjoint qui s’appelle M. Truloc. Dès que la RH a su cela le lendemain, elle a tendu directement une lettre d’explication à l’employé Sampil suivi d’une lettre d’entretien pré licenciement. Quand l’employé Sampil a reçu cette lettre, il est allé voir les syndicalistes qui à leur tour sont allés voir le directeur adjoint » narre-t-elle.
Après une rencontre avec le directeur adjoint de l’hôtel, les délégués syndicaux ont aussi été mis à la porte de Sheraton « les délégués syndicaux sont partis à trois pour demander au directeur général adjoint d’intervenir et ce dernier dit qu’il a été menacé par les syndicalistes. A notre fort étonnement, il sanctionne et licencie les deux syndicalistes et laisse la troisième personne qui étaient juste partis pour lui demander d’intervenir pour ne pas qu’on licencie l’employé qui a cassé le pot de fleur » s’insurge-t-elle.
Dans ses explications, la syndicaliste précise que l’employé Sampil n’est pas le premier à casser un pot de fleur à Sheraton et les premiers à le faire n’ont pas été inquiétés « il y a eu un sud-africain qui avait cassé le plus gros pot de fleur, la direction avait juste demandé s’il n’est pas blessé. Un superviseur a aussi cassé un pot de fleur la direction a juste demandé s’il n’est pas blessé et pourquoi l’employé Sampil casse accidentellement un pot de fleur et lui on le licencie sans règlement, sans rien on lui donne juste son papier de licenciement » s’interroge-t-elle.
Face à cette situation, Mme Asmaou Bah Doukouré syndicaliste et secrétaire générale de la fédération de l’hôtellerie touristique et restauration en branche connexe, se dit choquée en tant qu’employée de cette sanction « ce n’est écrit nulle part qu’on peut licencier un employé car il a cassé un pot de fleur, ce n’est même pas écrit dans le règlement intérieur de l’hôtel Sheraton. A mon fort étonnement c’est la RH et le directeur général adjoint qui ont écrit à l’inspection général du travail demandant une autorisation de licenciement de ces deux syndicalistes soit disant que l’employé ne mérite pas d’avoir un règlement après 4 ans de travail et il n’a pas eu de problème dans cet hôtel » déplore-t-elle.
Pour marquer leur désapprobation, les employés de l’hôtel Sheraton Conakry ont fait une pétition qu’ils ont adressée à l’Union Internationale des Travailleurs de l’Hôtellerie et de restauration et l’alimentation générale qui est affiliée à leur organisation syndicale l’ONSL. La structure syndicale ne compte pas baisser les bras pour que justice soit rendue dans cette affaire « Nous travaillons en étroite collaboration avec la centrale syndicale l’ONSL et l’UIT pour défendre ces travailleurs jusqu’à ce qu’on les réintègre dans leur droit. D’autres actions, nous allons faire des vidéo conférences avec l’UITA des Etats-Unis et de l’Europe le 2 décembre prochain concernant le problème de Sheraton Conakry, nous avons informé l’inspection générale du travail qui n’a pas pris le problème au sérieux parce qu’ils ont autorisé le licenciement de ces syndicalistes sans préavis ni règlement. Nous avons également informé le ministre du travail et des lois sociales et la ministre de l’hôtellerie, du tourisme et de l’artisanat, on n’a pas vu leur réaction pour le moment » indique-t-elle.
Selon Mme Asmaou Bah Doukouré, la RH Mariama Camara n’est pas à sa première de créer des bisbilles. D’après la syndicaliste, elle était à la société générale des Banques et à l’hôtel Noom où elle a semé des guéguerres et a finalement été ‘’chassée’’ dans ces structures avant de se retrouver à l’hôtel Sheraton de Conakry.
Hasso Bah