En plus de mariage précoce, le mariage arrangé est un phénomène récurrent dans certaines communautés de la république de Guinée. Une situation qui conduit des jeunes filles à la détresse et de quitter même leurs proches pour un endroit lointain. Camara Fatoumata Yarie âgée de 22 ans est une jeune femme issue d’une famille polygame. Orpheline de mère, elle a été obligée de se marier à un ami de son père dans son village natal à Kabaki dans la préfecture de Forécariah.
Ne supportant cette situation, la jeune femme a décidé de quitter ce foyer non sollicité et opter pour l’aventure « on m’a forcé à me marier avec vieux, un ami de la famille. Il était gentil avec la famille, ma maman est décédée j’étais avec mes frères et sœurs et notre marâtre. J’ai quitté le village, je suis venue à côté de ma copine à Conakry, c’est ainsi que je suis restée pour me débrouiller. A chaque fois on me demandait d’aller au village mais j’avais peur, un jour j’ai décidé d’aller car j’avais la nostalgie de la famille, on m’a dit que je ne veux pas me marier, j’étais sous la pression. J’ai appelé ma copine et une semaine après j’ai quitté le village. C’est ainsi qu’elle m’a aidé pour quitter les pays, je suis passée vers l’Algérie, la Tunisie et on a eu la chance d’aller vers l’Italie, actuellement je suis en France » narre-t-elle
Vivant dans une situation précaire loin des siens, Camara Fatoumata Yarie demande aux parents d’arrêter de donner leurs filles aux mariages forcés pour ne pas qu’elles empruntent un chemin qui pourrait nuire à leur existence.
Hasso Bah