Kankan/mois de la femme : Les productrices et vendeuses d’ignames s’expriment

Dans la commune urbaine de Kankan, des femmes mènent plusieurs activités génératrices de revenu. Du matin au soir, elles s’efforcent à travailler la terre, à faire le petit commerce ou autres activités. Dans des villages environnants de Kankan notamment Makono en passant par Kounakoro et Fandou, la plupart de ces femmes s’activent dans la production d’ignames.

Malgré cette forte mobilisation des femmes en milieu rural qui évoluent dans ce secteur, force est de reconnaitre que ces dames sont confrontées à d’énormes difficultés liées à leur autonomisation. Elles n’ont pas d’accompagnement et ont des problèmes pour écouler leurs produits.    

« Nous traversons d’énormes difficultés dans la production d’ignames dans nos champs, surtout pour écouler nos produits sur les marchés. En ce moment nous sommes aux préparatifs pour la culture d’igname, le gouvernement ne nous vient pas en aide afin de mieux travailler. Nos vies en dépendent de cette activité d’igname, quand nous cultivons les commerçantes quittent à Kankan pour venir acheter et transporter en ville pour la vente. Même si c’est peu, j’arrive à satisfaire certains de mes besoins financiers et vitaux » explique Saran Condé rencontrée dans le village Makono situé à 15 Kilomètres de la ville de Kankan.

Saran Condé interpelle l’Etat pour accompagner et organiser ce secteur de la production d’igname dans la province.

« J’appelle le gouvernement à mieux s’intéresser de ce secteur pour l’accompagnement technique et financier. Il n’y a même pas des activités concrètes pour l’amélioration de nos conditions vie, c’est seulement le courage qui nous accompagne. L’organisation qui est en place n’évolue pas comme nous le voulons et d’ailleurs c’est à Kankan que tout est basé » a-t-elle lancé.

Pour sa part, Nagnouma Doumbaya résidente à Fandou arrive à s’en sortie grâce à la production d’ignames dans son village.

« Aujourd’hui j’arrive à faire beaucoup de réalisations de cette activité d’ignames, les dépenses de la famille, frais de scolarités de mes enfants dépendent toujours de cette affaire d’ignames. Chaque matin nous sommes au champ afin de bien planter plusieurs ignames donc nous on connait que ça dans nos vies quotidiennes» a-t-elle martelé.

Bon nombre de femmes vivant en milieu rural dans les confins de la préfecture de Kankan, ignorent complétement la commémoration de ce mois dédié à la femme. 

Facely Sanoh depuis Kankan pour actualitefeminine.com