A seulement quelques semaines du début du mois saint de ramadan, le prix des denrées alimentaires est toujours à la hausse dans les marchés. À Kindia, elles sont nombreuses ces mères de familles qui s’inquiètent de la situation socioéconomique que traverse le pays. Mais surtout à l’approche du mois béni de Ramadan.
Après un tour au grand marché de Kindia ce mardi 30 mars 2021, le constat révèle que le prix des denrées de première nécessité est à la hausse « Actuellement le prix de tous les articles ont grimpé au marché. Par exemple le Riz blanc avant on payait à 265mile maintenant 275mile ou 280mille GNF. Le riz Bengladesh avant c’était à 315mille maintenant à 330mille, le sucre avant c’était à 375mile aujourd’hui le sac se revend à 385mille d’autres revendent même à 395.000 GNF. Un bidon de 20 litres d’huile s’obtenait à 280mille actuellement c’est à 310 mille GNF, le lait en petit sachets était 85 mille maintenant c’est à 95mille GNF le carton. Une boîte de mayonnaise ‘’bama’’32 c’était à 330 mille aujourd’hui c’est à 380 mille…Cela c’est juste en guise d’exemple sinon les commerçants ont augmenté tous les prix» s’indigne Fatoumata Fofana mère de famille rencontrée au grand marché de Kindia.
Poursuivant son intervention, Mme Fofana évoque une autre inquiétude « on a appris que le gouvernement veut augmenter le prix du carburant, si cela est vrai ça veut dire que le gouvernement guinéen veut faire souffrir la population surtout nous les femmes. Nos maris ne travaillent pas comment allons-nous faire pour nourrir nos enfants ? En plus c’est le mois de ramadan qui arrive dans quelques jours, déjà tous les prix sont à la hausse et si on augmente le carburant ça sera autre chose » s’inquiète-t-elle.
Souvent accusés d’être à la base de l’augmentation du prix des produits de première nécessité, des commerçants pointent cependant un doigt accusateur sur le gouvernement. C’est le cas de Mamadou Lamarana Sow commerçant au grand marché de Kindia « l’augmentation de prix des articles dans les marchés ne dépend pas du commerçant mais de là où on prend la marchandise et le transport. Nous prenons nos marchandises à Conakry et on paie le transport mais avec la dégradation très poussée de nos routes a fait que le transport qu’on a l’habitude de payer a nettement augmenté. À cela s’ajoute la fermeture de certaines frontières. Mais c’est seulement le gouvernement qui peut aider la population en trouvant de bonnes solutions » indique-t-elle.
Depuis l’annonce d’une éventuelle augmentation du prix du carburant à la station, les inquiétudes grandissent sachant que la Guinée traverse une crise sanitaire et économique.
Mamadou Samba Diallo 657835989