En République de Guinée, des petites filles sont le plus souvent victimes de viol. Tous les jours, l’OPROGEM enregistre des cas de viol sur mineures et des activistes pour la défense des droits s’activent à dénoncer cette situation mais surtout à sensibiliser les parents. Dans la capitale guinéenne, des femmes ont exprimé leur indignation face à ce phénomène mais ont formulé des recommandations.
Rencontrée sur la route le Prince dans la commune de Ratoma, Fatoumata Diaraye Diallo citoyenne précise que le viol a toujours existé mais ces dernières années les médias se sont le plus intéressés à ce phénomène « si vous voyez que les viols sont récurrents, c’est parce qu’on ne condamne pas les violeurs. Quand quelqu’un viole une petite fille le lendemain il se retrouve en liberté là forcément il va le refaire. J’invite les parents à communiquer avec leurs filles, de les éduquer sexuellement, dès qu’elles ont l’âge de parler et comprendre, les mamans doivent échanger avec elles. Si réellement l’éducation sexuelle n’était pas tabou dans les familles je pense que les cas de viol ne seront pas nombreux » lance-t-elle.
Traoré Salematou une autre citoyenne rencontrée sur la transversale Tannerie Cosa, indique que les parents ne peuvent être tout le temps avec les petites filles. Ainsi il faut que les textes et lois soient appliqués « on laisse nos filles à l’école et d’autres à la maison car on ne peut pas rester avec elles tout le temps donc on n’a pas la tête tranquille. J’invite l’Etat à venir en aide en punissant les hommes qui font cet acte ignoble. Il y a des filles de joie pourquoi ne pas partir vers eux au lieu de punir ces enfants à vie en détruisant leurs organes génitaux ? Il faudrait que la justice fasse son travail et que les parents arrêtent d’accepter ces arrangements familiaux » dit-elle.
Inquiètes de ce phénomène, les amazones de la presse guinéenne ont formulé des recommandations auprès des élus du peuple. Parmi les neuf recommandations, figure la castration chimique pour tous les violeurs.
Korka Bah