Guinée : entre préparatifs du mois de ramadan et cherté de la vie, des femmes de la capitale tirent la sonnette d’alarme

À quelques jours du mois de ramadan, les fidèles musulmans s’activent pour accueillir cette période de pénitence. Cependant en république de Guinée, le prix des denrées alimentaires ont grimpé dans les différents marchés.

Le ramadan est un mois de pénitence pour l’ensemble des fidèles musulmans qui s’abstiennent de toute nourriture durant un mois de 5h GMT jusqu’à la prière du crépuscule. Cette année également, le ramadan coïncide à une période de crise économique et sanitaire.

Mariama Bangoura vendeuse différents articles au grand marché de Matoto exprime son inquiétude face à cette situation «  je ne suis pas du tout ravie, car les prix ont grimpé. Un kilo de poivre qui était à 30.000 GNF actuellement nous l’obtenons à 60.000 GNF, le bidon d’huile est à 390.000 GNF et c’est très difficilement que nous gagnons des bénéfices, puisque quand les clientes viennent, chacune pleure de la cherté de la vie. La population pense que nous nous sommes à la base de cette hausse subite du prix alors que ce n’est pas nous c’est au haut niveau. Nous partons à Madina pour acheter et imaginez nous payons les Chauffeurs et transporteurs de bagages et il faudrait fixer un prix qui va t’aider au moins à avoir un petit remboursement de ce qui est dépensé donc j’invite le gouvernement à nous venir en aide » indique-t-elle.

Même son de cloche chez Fatou Camara vendeuse de poissons dans ce marché « actuellement je vous le jure pour avoir un carton c’est très difficile. Le carton qui se vendait à 390.000 GNF aujourd’hui se négocie entre 450.000 GNF à 520.000 GNF et je n’arrive pas à être ravitaillée en poisson au port. Tout cela s’explique par cette crise économique dont nous traversons du jour au jour. Cela n’arrive qu’à l’approche du mois de ramadan que nous souffrons beaucoup par l’augmentation dont nous aussi nous répercussions sur les clientes »  notifie-t-elle.

Le prix d’un sac de riz a également augmenté comme le signale avec désolation Diallo Fatoumata Baïllawou vendeuse du riz à Cosa dans la commune de Ratoma « je suis partie pour m’approvisionner aujourd’hui à Madina mais hélas ! Je n’ai pas pu car lorsque j’achète je ne pourrai pas revendre ici ! Le CIAO est à 330.000 GNF et si je vais revendre ici ça sera à 345.000 GNF et qui va pouvoir acheter étant donné qu’il faudrait acheter plusieurs condiments pour le mois de ramadan ? J’invite nos grands commerçants à plus de coopération avec le gouvernement pour qu’ils baissent le plutôt possible afin de permettre aux fidèles musulmans d’observer le ramadan dans les bonnes conditions » lance-t-elle.

Des citoyens et vendeuses ont invité l’autorité à s’impliquer pour régulariser certains prix des denrées alimentaires afin de leur permettre de s’acquitter de ce devoir religieux.

Korka Bah 622 61 12 41