Dans une correspondante conjointe, trente-deux eurodéputés ont interpellé la semaine passée, le chef de la diplomatie européenne sur les massacres du 28 septembre 2009 au stade du même nom en république de Guinée. Le haut-représentant de l’Union Européenne a répondu à cette inquiétude rappelant que des sanctions de gel des avoirs et d’interdiction de se rendre en Europe ont été prises contre cinq anciens membres de la junte militaire. Il s’agit notamment de Dadis Camara, Toumba Diakité, Moussa Tiegboro, Pivi et Cherif Diaby.
Asmaou Diallo, présidente de l’association des victimes et parents des victimes du 28 septembre AVIPA se dit satisfaite de cette sanction « je dirai que c’est un sentiment de satisfaction face à cette sortie de l’Union européenne qui sort de son silence, qui a longtemps duré. Heureusement ils ont commencé à réagir alors c’est quelque chose qui me tient beaucoup à cœur, qui me rend plus à l’aise parce qu’on voit que le cas du 28 septembre dérange beaucoup le monde pas seulement la Guinée » se réjouie-t-elle.
Estimant qu’il y a une avancée dans ce dossier, dame Asmaou Diallo souhaite ardemment la tenue du procès « mais sincèrement nous ne serions énormément satisfaits dans nos âmes lorsque le jugement va voir le jour. Nous attendons toujours le procès et à partir du moment que l’Union Européenne a fait une sortie, nous estimons que d’autres nations vont suivre leurs pas ainsi que l’ensemble des personnes qui veulent que la vérité surgisse en Guinée dans ce crime qui a fait couler beaucoup de sang, des femmes violées et des biens détournés » sollicite-t-elle.
Elle invite à cet effet, l’autorité guinéenne à organiser ce procès tant attendu « et ensuite la Guinée va prendre immédiatement ses responsabilités pour organiser ce procès. Les autorités ont vu qu’on ne peut pas continuer à attendre l’ouverture tant attendu du procès sans qu’on ait une vérité. Il y a encore des inquiétudes vu qu’il y a d’autres qui ne sont pas favorables, nous voulons que le procureur arrive à défier tous ceux qui disent il n’y aura pas de procès tant que le Président est au pouvoir. Il n’a qu’à les défier pour organiser ce procès parce que si ce n’est pas lui qui donne l’avis il n’y aura pas de procès ça au moins c’est clair » indique-t-elle.
L’AVIPA par la voix de sa présidente, invite le Président de la république à ne pas nommer des personnes qui sont citées dans ce dossier à des postes ministériels.
Korka Bah 622 61 12 41