Depuis quatre mois, Bah Hadja Aïssatou de Companya mène comme activité, la conduite des motos-taxi dans la cité de Karamoko Alpha Mo Labé. Ceci pour subvenir à ses besoins et être financièrement indépendante. Etant la seule femme qui exerce ce métier qualifié pour homme à Labé, ses parents et son mari n’étaient pas du tout d’accord avec son choix. Mais avec son courage et sa passion elle a fini par les convaincre.
« Depuis quatre mois je suis sur le terrain comme tous les autres. Et ce qui m’a motivé à conduire la mototaxi c’est juste parce que j’ai aimé et je n’ai pas voulu rester comme ça et me mettre à regarder seulement mon mari. Il est important que je lui vienne en aide. Seulement au début ma mère et mon mari n’aimaient pas du tout que je conduise la moto mais Dieu merci ils m’ont écouté et m’ont compris tout va bien chez moi aujourd’hui car je gagne mon pain sans problème. Ce que je vois aussi sur le terrain j’apprécie car je travaille facilement et les conseils des uns et des autres me servent comme leçon » explique-t-elle.
Sa recette journalière varie entre 70 et 75.000 GNF témoigne-t-elle. Contrairement aux autres activités, la brave dame n’a pas rencontré de difficultés à cause de la pandémie à COVID-19 « avec COVID-19, je n’ai aucun problème car je respecte les mesures barrières. Je porte mon masque, je me lave les mains, je ne serre pas les mains aux autres, tout ce qu’on demande pour éviter cette pandémie à Coronavirus je respecte car je vois ce qui se passe dans les autres pays où elle tue beaucoup de personnes. Je demande à nous les femmes d’aider pour l’éradication de cette pandémie en Guinée » se félicite-t-elle.
A savoir si elle travaille la nuit, Bah Hadja Aïssatou précise en ces termes « pour le travail nocturne je ne suis pas dedans, ensuite mes parents et mes syndicalistes m’ont déconseillé de travailler la nuit car c’est trop risqué. Il peut y avoir la nuit des personnes de mauvaise humeur qui font des attaques nocturnes et récupèrent les motos des gens quelque chose qui n’est pas du tout bon c’est pourquoi je ne travaille pas la nuit » dit-elle.
Aujourd’hui, Hadja Aïssatou Bah peut se frotter les mains. Elle est mariée et a sa propre moto pour mener son métier. Elle invite à cet effet, les femmes de se considérer en cherchant une activité génératrice de revenue.
De Labé Mamadou Lamarana Daralabe Bah pour actualitefeminine.com 620132028