A l’image de plusieurs autres villes de la Guinée, la préfecture de Boké enregistre une pénurie de carburant depuis quelques jours. Plusieurs stations-services sont restées fermées. Conséquence, le litre d’essence se négocie au marché noir aux alentours de 15 mille francs guinéens et la crise se fait ressentir sur le transport urbain. Voici le constat du correspondant d’actualitefeminine.com dans plusieurs points de vente de la ville.
Cette crise de carburant a commencé dans la mi-journée du samedi dans les différentes stations de la commune urbaine de Boké. Le constat est encore plus palpable dans les sous-préfectures de Kamsar et Kolaboui. Cela fait suite au communiqué du gouvernement annonçant la hausse du prix du carburant à la pompe. Ce qui pousse depuis maintenant trois jours de nombreux citoyens à constituer des stocks de réserve. Une situation qui amène d’ores et déjà les vendeurs à écouler leurs produits à un prix supérieur au prix habituel au marché noir. Le fait le plus déplorable et qui suscite assez d’interrogations est que même de simples citoyens se sont transformés en vendeurs de carburant, les stations-services sont envahies par des détenteurs de bidons et les pompistes arnaquent les clients en exigeant un montant supplémentaire de 5000 GNF pour chaque bidon.
Ce matin, la totalité des stations de la ville étaient non opérationnelles, seule celle de Kalabanya était en service. A ce niveau un dispositif de sécurité policière était présent pour éviter tout débordement au niveau des clients qui continuaient à inonder progressivement la seule station ouverte.
Au même moment la police veille à positionner chacun par ordre d’arrivée. Cette situation s’est aussitôt répercutée sur le transport urbain avec les taxis motos qui multiplient le prix du tronçon. Aboubacar Soumah un jeune conducteur de taxi moto donne les raisons « aujourd’hui nous avons acheté le litre à 15 mille francs guinéens donc il faut qu’on gagne un peu nous aussi » justifie-t-il.
Mariam qui avait habitude de rejoindre son lieu de service a seulement trois mille francs guinéens a été surprise de se voir payer 5 mille francs guinéens « ce matin j’ai quitté Tamakene pour Koulifanya et j’ai payé 5000, sinon je payais ce tronçon-là à 3 mille francs » déplore-t-elle.
A rappeler que cette crise fait suite à une décision annoncée par le gouvernement d’augmenter le prix des produits pétroliers à la pompe. C’est pourquoi plusieurs stations selon nos informations, ont préféré fermées pour se faire plus d’argent alors qu’elles ont encore du carburant en stock.
Seydouba Bangoura 620 236 416