Ce lundi 07 juin, la direction générale de l’Office de la protection du genre de l’enfance et des mœurs (OPROGEM), a présenté à la presse un jeune âgé de 37 ans auteur présumé d’un inceste et son complice d’avortement. L’acte s’est passé à Kipé dans la commune de Ratoma et la victime est une fille âgée de 15 ans.
Dans sa prise de parole, Commissaire Ibrahima Rifak, chef de département protection genre et enfance au niveau de l’OPROGEM, est revenu sur les circonstances « nous avons reçu un appel sous anonymat le vendredi passé, qui nous a donné des informations liées à un cas d’inceste qui se serait passé dans leur quartier à Kipé. Nous nous sommes aussitôt rendus sur les lieux ce lundi matin pour inviter la personne qui nous a été déclarée dans l’information. De son audition, nous avons pu faire venir la victime. Et de l’audition de cette dernière, nous avons eu plus de détails sur ce cas d’inceste. Puisqu’au-delà de l’inceste, il y a eu un avortement. Donc de l’audition de la fille, nous avons pu interpeller le médecin qui a eu à faire l’avortement. Toutes les parties sont passées aux aveux » a-t-il expliqué.
Interrogé, le présumé auteur Laye Sékou Condé chauffeur de profession, dit être victime d’un complot « Cette fille, c’est la fille à un grand frère de la famille élargie. Elle est avec moi depuis qu’elle avait 8 ans (…) Mais si elle n’avait pas grandi avec moi, je pouvais l’épouser. Mais quand quelqu’un grandi avec toi, c’est devenu ton enfant (…) Sa mère m’a dit de prendre soin d’elle. Et que rien ne lui arrive. Quand un petit l’a enceinté, je suis allé la faire avorter pour ne pas que sa mère sache. Après cet acte, c’est quelqu’un avec lequel je me suis querellé dans le quartier qui a monté la fille et m’ont mis dans ce problème. Ils disent que c’est moi qui ai enceinté la fille mais ce n’est pas moi. Dieu connaît la vérité » a-t-il affirmé avant de reconnaître avoir entretenu des relations d’intimité avec la fille.
Pour le cas de viol, le présumé auteur estime que c’est une machination « j’ai entretenu des relations sexuelles trois fois de suite mais après l’avortement. Et pas avant ça. Ce n’est pas un viol. Ce que la fille dit ici, qu’il y a deux ans que nous entretenons des relations charnelles; vous savez que ce qui dure pendant deux ans, ce n’est plus du viol. Ce que la fille dit n’est pas vrai » précise-t-il.
Interpellé comme auteur de l’avortement de la fille, Lansana Touré infirmier a narré les circonstances dans lesquelles il est intervenu « un jour lorsque j’étais de garde, monsieur Sékou Laye Condé était venu avec sa fille me voir. Il m’a expliqué son problème. Je lui ai dit c’est ce que tu as fait? Il m’a dit oui. Je lui ai fait remarquer que d’un, c’est un enfant de 15 ans. Elle ne peut pas supporter cette grossesse. Et de deux, tu es son père. C’est honteux. Si on laisse cette grossesse évoluer, ça va jouer sur l’histoire de ta fille. Partout où elle passera les gens diront qu’elle a été enceintée par son père. Il a dit qu’ils sont venus pour interrompre la grossesse et de les Aider. Donc, je lui ai dit de venir avec sa fille. Quand la fille est venue, je lui ai demandé si elle est d’accord avec ce que son père a dit? Elle a dit oui! J’ai refusé ce jour. Je leur ai dit de repartir à la maison. Ils sont revenus encore me voir (…) Je leur ai demandé la somme d’un million ce jour. Il a dit qu’il ne peut pas payer un million, juste 500 mille. La fille même a plaidé. Donc j’ai fait l’acte. Ça c’était passé depuis longtemps » a-t-il notifié.
À la question de savoir s’il savait que le monsieur était l’auteur de la grossesse il répond en ces termes « je le leur ai demandé qui en est l’auteur? Mais ils n’ont pas répondu à cette question (…) je regrette l’acte. Je demande pardon. Je ne vais plus le refaire. C’est ma première fois de le faire. D’ailleurs là où je travaille, on nous a formellement interdit de le faire » dit-il.
À signaler que le présumé auteur est marié et père de six (06) enfants.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour www.actualitefeminine.com