Dans la sous-préfecture de Koumbia, les souvenirs du tremblement de terre de 1983 sont encore vivaces dans les esprits. Cette catastrophe, on le rappelle, avait fait plusieurs morts et de nombreux dégâts. Le cauchemar des populations semble refaire surface car la sous-préfecture enregistre momentanément des tremblements de terre à faible magnitude, les habitants ont la peur au ventre.
Cela fait 38 ans depuis que la sous-préfecture de Koumbia a enregistré un tremblement de terre de forte magnitude. Cette calamité naturelle a occasionné la destruction des maisons d’habitations, des morts parmi la population et les animaux. Même si cette localité n’a plus enregistré pareille catastrophe, elle continue à ressentir parfois des tremblements de terre de faibles magnitudes dont le plus récent remonte à deux mois. Cette situation provoque la peur chez les habitants.
Lors du séisme de 1983, le district de Kamélé a été l’endroit le plus touché. Djenabou Gadjigo résidente dans cette localité avait perdu trois de ses frères dans cette tragédie qu’elle n’est pas prête d’oublier « j’ai perdu trois de mes frères dans cette tragédie, c’était aux environs de 2 heures du matin pendant que tout le monde dormait profondément quand l’acte se produisait. Ce n’était jamais arrivé. Ce moment était une frayeur pour tous les habitants. Il y a eu une centaine de morts. Les bêtes sauvages sont rentrées en ville traumatisées et ne fuyaient pas les humains, les animaux domestiques sont rentrés en brousse sans jamais retourner. La calamité a paralysé les gens dans leur lit sans pouvoir se mobiliser. C’est grâce aux concours de quelques personnes qu’ils ont été secourus, c’était très grave » raconte-t-elle.
La sous-préfecture de Koumbia enregistre souvent des secousses de faibles magnitudes. Ce phénomène inquiète les autorités locales mais malheureusement le vice-maire de la commune rurale Mamadou Touré affirme n’avoir reçu aucune mission de prospection sur le terrain pour éclairer la lanterne des habitants de cette localité.
Les paysans de Kamélé, zone qui a payé un lourd tribut et qui résident aux pieds de la montagne ne s’opposeraient pas à une délocalisation du village. Mais très malheureusement la volonté de l’État est absente précise un jeune cadre de ce village.
Les habitants de Koumbia ainsi que les autorités locales regrettent de constater le peu d’intérêt de l’État à mieux agir pour comprendre ce phénomène et mettre les citoyens à l’abri. La crainte est toujours là car cette localité continue à ressentir les mêmes signes.
Seydouba Bangoura 620 236 416