Les femmes du pays sont braves et intelligentes. Elles sont les premières à se lever pour chercher le quotidien et les dernières à se coucher pour régler tous les petits détails. Instruites ou pas, elles se donnent à fond pour être financièrement indépendantes. Si certaines optent à travailler la terre ou dans les bureaux ou encore à embrasser l’élevage, d’autres comme Hassanatou Barry sont restauratrices.
A Daralabé une localité située dans la commune urbaine de Labé, Hassanatou Barry vend de la nourriture. Elle a commencé cette activité à N’Djoulou avant de se retrouver au centre-ville. Avant que la vie ne soit chère, la brave femme pouvait gagner un revenu consistant qui pouvait prendre en charge sa famille. Cependant depuis un certain temps, la dame rencontre d’énormes difficultés dans l’obtention des denrées alimentaires.
« Tout ce qui était vendu à bas prix aujourd’hui c’est le contraire. Par exemple la patte d’arachide le kilogramme est à 22.000 GNF, la viande à 45.000 GNF le kilogramme, l’huile de palme était à 10.000 GNF maintenant c’est 12.000 le litre, 1 kilogramme d’oignons était à 5000 et maintenant c’est 15.000 le kg etc. Vraiment la vie est chère ! Avant je pouvais vendre 1.000 000 GNF par jour et aujourd’hui c’est entre 400.000 et 500.000 GNF que je peux vendre par jour » explique-t-elle.
L’apparition de la pandémie à COVID-19 a également enfoncé le clou sur les activités de dame Hassanatou Barry « pour ne pas mentir vraiment la COVID-19 a tellement impacté sur mes activités. Tout allait bien car j’avais acheté une Parcelle où j’ai construit et mes enfants étudiaient normalement mais depuis que COVID-19 est apparu en Guinée, mes activités ne marchent plus comme avant. Mes clients ont cessé de venir, celui qui était habitué à acheter 20.000 ou 30.000 n’achète que 5000 ou 10.000 GNF. C’est pourquoi même j’ai diminué la charge » déplore-t-elle.
Dame Hassanatou regrette aujourd’hui de n’avoir pas étudié car beaucoup de personnes ont toujours voulu l’aider mais vu qu’elle ne sait ni lire ni écrire, elle est donc obligée de rester sous son hangar et attendre 5000 et 10.000 GNF. Elle estime que l’éducation est la meilleure des choses qui sépare une personne aux activités qui émanent de la force physique.
« Quand mon père me forçait pour les études j’avais cru que c’est pour lui que j’étudiais, je n’avais pas compris que c’était pour moi. C’est le refus d’étudier qui m’a conduit aujourd’hui à faire ce que je suis en train de faire. Je demande à toutes les femmes de scolariser leurs enfants surtout les filles qui ne peuvent pas aller en aventure comme les hommes. L’éducation est la meilleure façon qui peut aider une femme à travailler sans aucun problème » lance-t-elle.
A la fin de l’entrevue, la brave dame invite le gouvernement à prendre des dispositions pour alléger la souffrance du bas peuple.
De Labé Mamadou Lamarana Daralabe Bah pour actualitefeminine.com 620 13 20 28