Une cinquantaine de journalistes venus dans différentes rédactions de Conakry, étaient en atelier d’échange avec les juristes sur les « dispositions pénales de la loi sur la liberté de la presse » ce jeudi 17 juin à la maison commune des Hommes de média sise à Kipé dans la commune de Ratoma. Durant de cet atelier d’échange, le procureur de Dixinn, Sidy Souleymane Ndiaye a fait savoir qu’il est interdit aux journalistes de commenter une décision de justice.
« Vous êtes le relais pour faire parvenir ce que le juge a décidé à l’opinion et on vous demande de le faire de manière objective. On vous interdit de commenter une décision de justice, mais on ne vous interdit pas d’en faire part à l’opinion (…). Le mot dépénalisation signifie de soustraire une sanction au droit commun, à supprimer légalement une infraction. A titre d’exemple, lors de la réforme du code pénal de 1998, le délit d’adultère a été dépénalisé, c’est ça dépénaliser : enlever à des faits leurs caractères infractionnels, c’est-à-dire qu’on les sort du domaine de la violation de la loi (…) avant 1998, l’adultère était une infraction, après la réforme on a dit que l’adultère n’est plus une infraction, mais peut constituer sur le plan civil un motif de divorce (…) » a-t-il expliqué.
Plus loin, il notifie qu’une poursuivie pour délit de presse peut-être incarcérée « donc faudrait-il en cette considération, souligner que la loi sur la liberté de la presse, bien qu’excluant toute peine d’emprisonnement, n’en comporte pas moins des peines d’amendes. Voilà pourquoi nous, nous récusons le terme « dépénaliser », parce-que l’amende est une peine (…). Les juges ne commettent aucun abus en le faisant, une personne poursuivie pour délit de presse peut être incarcérée en attendant le jugement, on a rien inventé par rapport à certains journalistes qui ont été objet de détention provisoire. Le juge n’ose pas inventer. Si le juge invente il est l’objet de sanction » a notifié le procureur.
Cette rencontre est un appui des Nations-Unies en collaboration avec la maison de la presse.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour www.actualitefeminine.com