Les élèves de l’école primaire de Bokaria, district situé à 25 km de la commune urbaine Kindia étudient dans des conditions pénibles en cette période des grandes pluies. L’école est dans une situation de dégradation très poussée. La tempête a endommagé une partie de l’établissement, une situation qui empêche le bon déroulement des cours.
Ce temple du savoir souffre énormément d’un manque d’entretien, les toitures sont décoiffées, bref ! La vétusté de cet établissement empêche les apprenants à suivre convenablement les cours. Les enseignants aussi rencontrent un calvaire indescriptible pour finaliser le programme comme le confirme Alpha Amadou Bah directeur de ladite école « depuis que les grandes pluies ont commencé, nous avons des sérieux problèmes pour encadrer les enfants. Surtout ces jours où il pleut beaucoup. On est obligé de déplacer les élèves pour leur mettre dans une autre salle parce qu’une partie des tôles est partie. Ensuite nous avons un problème de table-bancs, les enfants sont serrés cinq par banc. Nous avons remonté les informations mais jusqu’à présent aucun changement et dans ces conditions-là il est très difficile de travailler. Même si on change les enseignants mais si on ne change pas les conditions de travail ça ne marchera pas » raconte-t-il.
Durant ces trois dernières années, l’école primaire de Bokaria n’a pas eu du succès à l’examen d’entrée en 7ème année. Ces échecs s’expliqueraient sur plusieurs facteurs selon Moustapha Sylla enseignant de la dite école « on accuse les formateurs mais les parents aussi ont une part de responsabilité parce qu’après les cours les enfants ne bénéficient d’aucun encadrement à la maison ils ne révisent pas à la maison et même à l’approche des examens les parents laissent les enfants dans la distraction. Si les enfants ne sont pas suivis à la maison les efforts fournis par l’enseignant est voué à l’échec » précise-t-il.
Pour sa part, Fatoumata Bangoura mère de famille s’inquiète de la sécurité et la de la bonne formation des enfants « vraiment j’ai peur de voir nos enfants dans ce hangar. C’est par manque de moyens sinon c’est dangereux, nos autorités avaient demandé de contribuer pour arranger l’école mais c’est difficile on a du mal à trouver de quoi manger comment allons-nous entretenir cette école? Nous lançons un appel aux autorités à tous les niveaux de nous venir en aide pour l’éducation de nos enfants » lance-t-elle.
Construite en 1988, cette école est en manque de tout. En attendant d’avoir une suite favorable de la part de l’autorité, élèves, parents d’élèves et encadreurs gardent leur mal en patience.
Mamadou Samba Diallo 657835989