C’est une femme meurtrie qui a intervenu chez nos confrères de la radio Espace. Cela fait onze ans depuis que le mari d’Élisabeth Zoumanigui est incarcéré à la prison de Kindia à cause de l’attentat contre l’ex chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara. Depuis sa détention, Commandant Marcel Guilavogui n’a reçu aucune suite sur ce dossier, sa femme plaide solennellement le chef de l’Etat pour sa libération.
Commandant Marcel Guilavogui ancien compagnon adjoint de Toumba Diakité servait au camp Alpha Yaya Diallo en tant que capitaine dans le domaine du charre. Sa vie a basculé lors de l’attentat contre l’ex chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara, se souvient son épouse madame Élisabeth Zoumanigui « mon mari a été le 31 Mars 2010 a quitté son domicile vers les 19h depuis lors ils ne font que changer ses dossiers, car pour la première fois qu’on l’a arrêté que c’est pour l’attentat de Moussa Dadis Camara. Après trois mois passé à la PM3, ils ont libéré les 31 personnes et lui il a été déféré à la maison centrale où il a fait 10 ans et le 20 mars 2020 on l’a déféré encore à Kindia tout en étant attaché » narre-t-elle les larmes aux yeux.
Très stressée, Mme Guilavogui explique les conditions dans lesquelles se trouve actuellement son mari « actuellement il est malade. Il y a deux mois de cela il me dit qu’à chaque soirée son corps chauffe mais il n’y a pas de médecin à Kindia et c’est moi-même qui achète les médicaments pour l’amener. Il n’a pas de consultation comment peut-on savoir il souffre de quelle maladie ? » Larmoie-t-elle.
Selon ses dires, la détention de son mari viendrait du haut lieu « donc les raisons qu’ils ont évoqué c’était sur le cas Dadis Camara où ils disent qu’il fait partie et jusqu’à présent il n’a pas été jugé depuis son arrestation. Nous avons tapé à toutes les portes ils nous disent qu’ils ne peuvent pas, que le problème vient de la présidence, que c’est Sékouba Konaté même qui l’a arrêté en le laissant en prison sans jugement. Nous avons pris trois avocats au moins, ils ont fait les démarches mais en vain. Qu’ils ne peuvent pas car c’est la politique et c’est à l’Etat de le libérer » indique-t-elle.
Durant ces 11 ans, dame Elizabeth se débrouille pour subvenir aux besoins familiaux sans aucun soutien « je me débrouille parfois en faisant le nettoyage quand je quitte au lieu de nettoyage je vais revendre la boisson appelée trésor, c’est dans ça je remplis les besoins de mes cinq enfants et le ravitaillement parfois nous recevons et dès fois le contraire tout ne nous revient pas car ça vient de Labé où il était muté et des moments ils disent que c’est bloqué » notifie-t-elle.
Ne sachant à quel saint se vouer, Mme Guilavogui est prête à écrire une lettre de pardon au Président de la République pour la libération de son mari.
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