Les veuves des travailleurs décédés de la société RUSSAL de Fria n’ont toujours aucun soutien de la part de l’entreprise. Après plusieurs revendications auprès de la société, ces femmes ne bénéficient d’aucune prise en charge et parviennent difficilement à assumer les charges de leurs enfants.
Depuis un certain temps, les veuves des travailleurs de la société RUSSAL de Fria se battent pour bénéficier d’une indemnisation après le décès de leurs maris. Malheureusement l’entreprise n’a toujours pas accédé à leur revendication malgré des manifestations et sit-in. Marie Madeleine est l’une d’entre elles, elle revient sur les combats menés jusque-là avec ses collègues.
« Nous avons tout fait mais ça ne bouge pas, on n’a barricadé les rails, jusqu’à présent rien ne va. Nous réclamons une prise en charge auprès de la société depuis la mort de nos maris, depuis au temps de Gnalen Condé l’ancienne préfète nous sommes sur ça, le nouveau préfet aussi est venu il nous a dit de le suivre et l’écouter mais jusqu’à présent aucune réponse. Nous n’avons aucune considération, on dirait que nos maris n’ont jamais travaillé dans cette entreprise. Moi par exemple, il restait juste dix ans pour mon mari d’être à la retraite mais depuis son décès ils ont tout bloqué » regrette-t-elle
Elle n’est pas la seule dans cette situation précaire, il y en a d’autres qui vivent pire qu’elle affirme Marie Madeleine Lamah « J’ai des collègues qui ont perdu leur mari il y a cinq ans et n’ont aucun soutien aussi malgré nos combats, les veuves que nous sommes, nous faisons vraiment pitié aujourd’hui » s’alarme-t-elle
Aujourd’hui beaucoup parmi elles n’arrivent plus à assurer les charges liées à la scolarité de leurs enfants, informe Ramata Diallo une autre veuve qui habite au quartier Sabeindai « j’ai trois enfants et je paye difficilement la scolarité de mes enfants et même la nourriture je gagne difficilement. Mon mari faisait tout, malgré qu’il a travaillé dans cette société durant des années mais la société n’a pas reconnu ça pour lui » déplore-t-elle
Ces veuves demandent l’implication des autorités à tous les niveaux en leur faveur. Elles comptent descendre dans la rue pour se faire entendre si rien n’est fait pour satisfaire leur revendication. Pour l’heure, aucune autorité de RUSSAL ne veut réagir à cette problématique.
Seydouba Bangoura 620 236 416