Le 04 juillet dernier, les députés à l’assemblée nationale ont adopté un nouveau code général des impôts. Dans ce document, la taxe sur la consommation téléphonique (TCT) instauré le 1er juillet 2015, est passée de 1 à 2 GNF la seconde d’appel.
Cette annonce ne fait pas des heureux chez les citoyens qui utilisent la connexion pour avoir des nouvelles de leurs proches et ceux qui entreprennent à travers les NTIC. Aminata Pilimini Diallo patronne du site actu-elles.infos, rédactrice en chef à Love FM et web-féministe ne partage pas cette décision du département de tutelle.
« Cette décision du ministre de la télécommunication n’est pas la bienvenue dans un pays comme la Guinée. Aujourd’hui tout le monde sait combien de fois les guinéens souffrent et sont pauvres, et combien de fois d’abord les taxes téléphoniques sont chères en Guinée. On ne peut pas nous comparer à certains pays parce que le guinéen n’a pas un bon revenu. Ce qui m’attriste aujourd’hui, en tant que journaliste, web-féministe qui utilise la téléphonie mobile, internet, appels et SMS, nous ne gagnons rien en fait nous ne pouvons même pas gagner un million par exemple dans le mois mais nous dépensons plus que ça. Seul le tout puissant sait comment nous nous en sortons, donc c’est une idée très mauvaise qui ne nous arrange pas, qui n’arrange aucun guinéen même les plus riches » déplore-t-elle.
MamaAïssata Camara, une autre entrepreneure qui utilise les NTIC pour vendre l’image de son entreprise exprime également son inquiétude « ce sont nous les pauvres qui souffrons, puisqu’augmenter ces taxes ne valent pas le coup car tout est plus coûteux en Guinée actuellement. Si maintenant ils augmentent les taxes téléphoniques cela va jouer sur nous les entrepreneurs, nous ne pouvons faire notre promotion, notre marketing avec l’internet et nos activités proprement dites. J’aimerais qu’ils trouvent d’autres issues pour se remplir les poches ou les caisses, parce que nous sommes jeunes et nous ne comptons pas sortir hors du pays. Nous avons préféré rester et réussir ici et si maintenant ils veulent nous casser l’autre pied qu’ils nous le disent maintenant » s’insurge-t-elle.
Les femmes entrepreneures ne sont pas les seules à souffrir si les taxes augmentent. Les étudiants en payeront également le prix comme le signale Hadja Noumou Bah étudiante en banque et assurance dans une université privée de la place «vraiment cette histoire d’augmentation de taxe téléphonique nous hante l’esprit, car tout se fait avec l’internet et les appels. S’il y a la hausse alors que nous devons faire des recherches avec la mauvaise connexion, nous risquons de perdre nos sous. J’invite notre gouvernement à revoir son histoire de taxe » lance-t-elle.
Si le chef de l’Etat promulgue ce nouveau Code des impôts, les abonnés payeront en plus du tarif de l’opérateur téléphonique, 120 GNF soit 60 GNF pour la minute d’appels fois 02 de la nouvelle taxe. Pour rappel, le gouvernement avait instauré en janvier 2015 pour les opérateurs de téléphonie, la taxe sur l’accès des réseaux téléphoniques (TARTEL). Cette taxe représente 3% du chiffre d’affaires des opérateurs selon le site tic-guinee.
Korka Bah 622 61 12 41