À quelques jours de la célébration de la fête de Tabaski, des citoyens s’activent à coudre des habits et à chercher le prix du mouton pour que cette journée soit radieuse. Dans la capitale guinéenne cependant, des ateliers de couture sillonnés par notre reporter, il y a un retard dans la réception de clientèle comme l’a témoigné plusieurs maitresses.
Assise devant sa machine pour modeler des tissus au grand marché de Matoto, maitresse Sylla dénonce la hausse du prix des matériels. Malgré les coupures intempestives du courant électrique, elle a tout de même pu former une équipe qui travaille la nuit et le jour afin de satisfaire les clients qui cependant ne respectent pas parfois leur engagement.
« Cette année nous avons reçu tardivement des tissus à coudre donc ce n’est pas du tout facile pour nous. Quand même nous sommes là-dessus et le prix dépend des tissus car il y a pour 150.000 GNF, 100.000 GNF. Pour les enfants le prix varie entre 50.000 à 80.000 GNF et cette augmentation est due à la hausse des matériels. Et cette hausse joue beaucoup sur nous les patrons d’ateliers parce que les clients refusent de payer le prix normal » indique-t-elle.
Au centre de formation Haute Couture de Matoto, Madame Tafami Noel pointe du doigt la pandémie à COVID-19 qui a considérablement affecté l’économie guinéenne « il n’y a pas assez d’engouement avec cette période de COVID-19. La population est confrontée à un problème financier car les activités qui ne bougent pas. Et nous fixons le prix en fonction du modèle et des matériels puisque la fermeture des frontières joue beaucoup sur nous. Je demande au gouvernement, la réouverture des frontières pour faciliter l’exportation des articles » lance-t-elle.
Pour sa part, Fatou Bah cliente rencontrée sur la zone des tailleurs de Matoto, estime que ce sont les mêmes souffrances depuis les années antérieures « vraiment c’est une répétition de souffrances avec ces différents ateliers de couture. A l’approche de chaque fête les prix augmentent, surtout en cette période de COVID-19 la situation est chaotique. Dans les ateliers de couture que j’ai visité certains ne retardent pas mais le prix est exorbitant et ça varie de 100.000 à 200.000 GNF » déplore-t-elle.
Il faut tout de même signaler qu’à l’approche des fêtes en république de Guinée, les prix des denrées alimentaires, des ateliers de couture et des salons de coiffure augmentent. Un aspect qui ne permet pas à certaines familles qui vivent du quotidien à bien célébrer ces différentes journées.
Korka Bah 622 61 12 41