La campagne de vaccination contre la COVID-19 se poursuit toujours dans la région administrative de Boké. Ce sont plusieurs citoyens de la préfecture qui se rendent au centre de santé de Dibiya pour se faire vacciner. Tenez-vous bien dans toute la préfecture, c’est un seul point de vaccination pour toute la population de cette ville minière, et cette situation n’arrange pas les habitants. Ils dénoncent leur calvaire.
Dans la cour du centre de santé de Dibiya dans la commune urbaine de Boké, l’établissement est envahi depuis la matinée par les citoyens venus pour se faire vacciner contre la COVID-19. A notre arrivée dans ledit centre qui est l’unique point de vaccination pour toute la population, jeunes, hommes, femmes et personnes âgées sont visibles sur l’espace de la devanture de l’hôpital.
Serrés entre eux sans aucun respect des mesures barrières, ils se bousculent pour prendre leur première dose de vaccin. Aminata Toure n’apprécie pas cette façon de faire « je suis là depuis 5 heures je me suis toujours pas faite vaccinée c’est fatiguant il y a trop de monde » déplore-t-elle.
Dans ce désordre, beaucoup accusent les agents vaccinateurs de favoriser quelques-uns parmi eux qui sont nouvellement venus alors qu’il y a d’autres qui ont passé des heures en attente. Il est 12 heures, Aly Banoro d’une soixantaine est là depuis cinq heures. Il n’a pas encore pris de vaccin et dégage sa colère « ce n’est pas normal ! Nous sommes les premiers à être là depuis 5 heures, ceux qui sont arrivés à 8 heures sont même déjà partis. S’il y a une liste on doit appeler» dénonce-t-il.
Dans notre interview, Mafory Drame veut aussi s’exprimer sur cet état de fait. Remontée face à ce calvaire qu’elle endure depuis des heures, elle fait une proposition « tout Boké ne peut pas contenir dans ce centre, on n’est surpeuplé, les médecins doivent aussi partir dans les quartiers pour vacciner les gens » recommande-t-elle.
Sur place, les agents vaccinateurs n’ont pas accepté de répondre à nos questions malgré notre insistance. Avant de quitter les lieux, le processus était déjà interrompu, raison évoquée était le manque de carnet de vaccination.
Seydouba Bangoura 620 236 416