Cette année, le ministère de l’éducation nationale a mis en place plusieurs initiatives pour limiter les cas de fraudes lors des examens nationaux. Parmi les nombreuses innovations, l’on peut enregistrer l’enrôlement des candidats qui s’effectue actuellement dans plusieurs établissements et DCE/DPE du pays.
A Conakry cependant, des dysfonctionnements sont enregistrés durant ce processus comme le témoigne certains élèves qui ont bien voulu se prêter à nos questions. A la direction préfectorale de l’Education de Matoto, certains sont venus très tôt le matin mais n’ont pas trouvé les agents qui procèdent à l’enrôlement, une situation qu’a énervé madame Diallo Fatoumata citoyenne résidente à Yimbaya qui accompagne son enfant.
« Vraiment avec l’insécurité j’étais obligée de venir accompagner mon enfant jusqu’à la DCE de Matoto pour l’affaire d’enrôlement dont le ministre avait parlé. Mais je n’ai pas aimé leur façon de travail. Le ministre avait dit que l’enrôlement se faisait pendant les examens nationaux et si maintenant on ramène cela après nous les parents ne comprenons pas. En plus nous sommes arrivés à 7h comme ils l’ont signifié aux enfants mais nous avons vu que les portes et une dame balayeuse pour nous accueillir ce n’est pas normal, il va falloir qu’on se respecte car ils ont les leurs ailleurs et les nôtre sont là » s’indigne-t-elle.
Même son de cloche chez Mariama Sow élève venue se faire enrôler à la DCE de Matoto « Nous les élèves souffrons ces derniers temps. Avec le stress on est obligé d’emprunter les moto-taxis qui nous facturent énormément. Moi par exemple je suis jusqu’à Tomboliyah et j’ai payé 20.000 GNF pour être là à l’heure alors qu’eux ils ne sont pas là. Je n’ai pas du tout aimé car ils ne nous accordent pas d’importance » déplore-t-elle.
Le retard dans ce processus n’est pas le seul problème, les élèves sont aussi soumis au paiement d’une somme pour se faire enrôler. Chacun paie 10.000 GNF et d’autres se font enrôler en première position par affinité, une information confirmée par plusieurs candidats en off. Pourtant, le ministre avait signifié que l’enrôlement est gratuit. Du côté de Ratoma, les responsables nous ont interdit d’échanger avec les enfants et de prendre des images.
Korka Bah 622 61 12 41