Pendant cette saison pluvieuse, les vendeuses au marché de Matoto sont exposées à des risques d’infection liés aux eaux de ruissellement qui stagnent à leur point de vente. Ne se souciant guère de cette situation dangereuse à leur santé, ces femmes ont pour seul objectif, écouler leurs articles.
Les pieds dans les eaux stagnantes provenant des grandes pluies, des tas d’ordures entassés à côté d’elles, ces vendeuses au rondpoint de Matoto sont parfois assises à même le sol, scandant des mots poignants pour attirer la clientèle. Vivant du quotidien et ayant des bouches à nourrir, les risques liés à des infections ou autres maladies parasitaires sont leur dernier souci.
Vendeuse d’aubergines au marché de Matoto, Mariama Ciré Bangoura est consciente de la situation dans laquelle elle se trouve. Cependant, elle n’a pas une autre alternative que d’y rester « ici il n’y a pas de places, l’eau a fini par nous repousser et partout nous exposons nos bagages ça sera emporté. Etant donné que nos maris ne travaillent pas nous sommes obligées de venir chercher le quotidien. Que le Président jette un coup d’œil dans les marchés et aide les femmes car il a dédié son mandat pour nous et les jeunes » lance-t-elle.
A chaque saison pluvieuse, les occupantes sont exposées à ce problème à leur point de vente comme le confirme Mamadama Bangoura une autre vendeuse de piments « nous souffrons énormément pendant la saison pluvieuse. Les eaux de ruissellement envahissent nos places et on ne peut pas installer nos marchandises sur les eaux usées. Quand il pleut on ne peut pas rester et il n’y a pas d’achat. En plus, la route n’est pas fiable et nos marchandises proviennent de Kindia et peuvent rester trois jours sur le chemin. Nous demandons au chef du gouvernement de nous aider car actuellement nous souffrons énormément surtout en cette période, qu’il honore ses engagements » lance-t-elle.
Pire ! Les clients préfèrent bouder leurs articles de peur être transportés par ces eaux usées ou contracter des maladies. A cela s’ajoute les menaces des agents de la sécurité routière qui les soutirent parfois de l’argent pour avoir une place sur le trottoir.
Korka Bah 622 61 12 41