L’information a été donnée par le secrétaire général du syndicat des travailleurs de la société Albaryak transport Aboubacar Mariam Fofana, joint au téléphone par notre rédaction ce mardi 17 août 2021. Selon lui, une trentaine de travailleurs venus manifester leur ras-le-bol ce lundi 16 août ont été arrêtés par les agents de l’éco 4 de la gendarmerie de Matoto. Parmi ceux-ci, on retrouve des femmes qui sont en début de grossesse.
A l’entame, le syndicaliste a expliqué comment ils ont été appréhendés par la gendarmerie « hier c’était notre première journée de grève. À 06 heures nous sommes venus au dépôt, les responsables des opérations nous ont demandé de travailler, nous leurs avons dit simplement que nous sommes en grève, on n’est pas venu pour travailler, nous sommes venus simplement pour respecter notre mot d’ordre de grève. Donc les discussions ont commencé, les responsables des opérations ont continué à faire un forcing au niveau des travailleurs pour les demander d’aller prendre des bus. Et nous en tant que syndicalistes, nous étions aussi dans notre droit de leur dire de ne pas prendre le bus puisque nous sommes en grève. Les travailleurs nous ont écouté, c’est ainsi ils ont demandé à l’éco 4 de la gendarmerie de Matoto d’intervenir pour chasser les syndicalistes afin que les travailleurs puissent prendre les bus. Ils ont pris quelques syndicalistes et travailleurs qui étaient présents » a-t-il retracé.
Poursuivant ses explications, M. Fofana indique qu’ils ont été maltraités dans la cellule « on a été maltraité dans la cellule, ils m’ont appelé pour me dire que les gendarmes sont en train de maltraiter Mohamed Aïssatou Condé, le syndicaliste chargé du conflit, contentieux et revendications. Ils sont au nombre de 36 personnes et parmi ces 36, il y a 15 receveuses, les femmes qui vendent les billets dans les bus. Et parmi ces receveuses, il y a des femmes en début de grossesse. Parmi les contrôleurs, il y a deux personnes qui sont malades, qui ont été opérés deux fois qui ne peuvent pas tenir. On a expliqué toutes ces conditions mais ils refusent catégoriquement. On leur reproche d’avoir vandalisé les bus, ils n’ont qu’à montrer les preuves de vandalisme sur les bus. Aucun bus n’a été vandalisé » a précisé le secrétaire général.
Selon Aboubacar Mariam Fofana, tant que ces travailleurs ne seront pas libres la grève continue jusqu’à nouvel ordre.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour www.actualitefeminine.com