Une répression contre les femmes de la localité de Foulatah dans la préfecture de Siguiri le mardi 17 août, alors qu’elles manifestaient pour réclamer des emplois sur la base d’un accord liant les populations locales à la SAG, a fait état de plusieurs blessés et des dégâts matériels commis par les forces de sécurité. Joint au téléphone dans l’émission MIRADOR, Amara Sakho représentant des communautés auprès de la SAG explique comment s’est déroulé cet incident.
« Le samedi passé à partir de 15 heures, on a vu plus de 12 pick-up avec les militaires venant de Siguiri et de Kankan, donc ils sont arrivés et les femmes aussi qui manifestaient sur le terrain ont dit on n’est pas contre la société, la société c’est pour nous tous, mais ce que nous voulons, la SAG a pris nos champs et nos jardins et ils n’ont pas recruté nos maris, ni nos enfants et c’est dommage. C’est dans ce cadre ils ont fait deux jours de négociation, mais les militaires n’ont pas compris, ils ont dit qu’ils sont là pour exécuter un ordre et ils vont le faire. Le mardi maintenant nous avons vu six (06) autres pick-up, quand ceux-ci sont venus, ils n’ont même pas cherché à comprendre les choses, ils ont dit aux femmes de se regrouper qu’ils ont un message pour elles. Soudain ils ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes avec des tirs à balles réelles » a-t-il expliqué.
Dans ses explications, il précise qu’il y a une vingtaine de blessés grave « il y a des femmes qui sont tombées, plus de quatre (4) femmes se sont évanouies et nous sommes inquiets de leur situation parce qu’ils leurs ont pris pour les envoyer à l’hôpital de la SAG. Et les autres femmes, les hommes se sont mobilisés pour aller récupérer ces femmes blessées, les envoyer à l’hôpital de Foulatah, de là-bas on les a embarqué pour l’hôpital régional de Siguiri. Il y a plus de 23 blessés graves, parmi ces 23 il y a une femme qui a reçu une balle réelle au niveau de sa main » a notifié Amara Sakho.
Aux dires d’Amara Sakho, les forces de sécurité se sont données rendez-vous dans la ville, et là ils ont incendié plus de 11 cases et des magasins ont été cassés et incendiés. Selon lui, il y a plus de 29 personnes en prison au niveau du SMIS de Bafida dans Siguiri, dont 20 femmes et 11 hommes.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour www.actualitefeminine.com