En république de Guinée, plusieurs femmes cherchent à être autonomes et à satisfaire leurs besoins vitaux. Si certaines sont dans des bureaux, au champ ou dans d’autres secteurs, il y a cette frange de femmes qui recyclent tous genres d’objets déversés par les camions de ramassage d’ordures.
A Dar-Es-Salam quartier situé dans la commune de Ratoma, plus précisément au dépotoir d’ordures, elles sont nombreuses ces jeunes filles et femmes qui ramassent des livres et autres articles pour revendre à bas prix au marché. Dans ce groupe, y figure celles qui recyclent des mèches usées. Ne se souciant guère de leur santé, des odeurs nauséabondes mais aussi de l’aspect sécuritaire, elles s’affairent à collecter ces mèches déjà utilisées pour les rendre à nouveau opérationnelles.
Mariama Combosse Soumah a plusieurs bouches à nourrir. N’ayant aucune activité lucrative, elle vit de ce recyclage de mèches usées pour subvenir à ses besoins « nous ramassons ici pour ensuite laver et aller revendre au marché. Je me suis fixée comme objectif de ramasser les mèches pour les réparer avec ma copine qui est maîtresse de salon et nous revendons à bas prix. Le prix varie en 30.000 à 100.000 GNF » explique-t-elle.
Consciente des risques liés à cette aventure, Mariama Soumah et les autres femmes prennent le soin de se désinfecter après le ramassage « en remontant sur les ordures nous ne portons que des pantalons et de simples chaussures puisque nous n’avons pas les moyens nécessaires pour nous outiller en objet de protection. Lorsque nous terminons, on se désinfecte avec du chlore. Nous sommes conscientes du danger mais on n’y peut rien » indique-t-elle.
Par rapport à l’entretien des mèches, dame Soumah s’en occupe minutieusement selon ses propos « lorsque nous arrivons à la maison d’abord on utilise de l’eau chaude, on mélange avec du chlore puis nous lavons avec du savon. Je demande au gouvernement d’aider les femmes en créant des entreprises qui embauchent même si c’est temporaire surtout pour les jeunes filles et quelques mamans» précise-t-elle.
L’autre constat alarmant, des restaurants communément appelés gargotes sont installés à côté de ces tas d’ordures. Ils rassemblent plusieurs personnes qui vont pour manger et pour se distraire. En plus, des jeunes qui prennent des stupéfiants et qui font des jeux de hasard sont visibles sur cette zone.
Korka Bah 622 61 12 41