Au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi 1er septembre à Conakry, le Directeur Général de l’ANSS s’est exprimé sur la négativité de la femme qui avait été déclarée positive d’Ebola le 14 août 2021 par la Côte-d’Ivoire. Sur la situation, Dr Sakoba Keita invite les guinéens à faire moins de commentaires.
« Par rapport à cette situation, les autorités sanitaires après concertation avec le ministère de la santé, nous avons demandé à tous nos collaborateurs et surtout la presse de mettre la balle à terre. L’erreur est humaine… Et la maladie qui crée beaucoup plus d’émotion au niveau mondial aujourd’hui, c’est Ebola. Parce que son taux de mortalité est très élevé, cela fait peur à la Côte-d’Ivoire surtout que le pays n’a jamais vécu cette maladie. Nous comprenons les autorités de la Côte d’Ivoire. Nous pensons que ce n’est pas le moment de dire qui a gagné ou qui a perdu. Ce n’est pas un match de football. En matière de santé, il n’y a pas de match, on se complète et on apprend ensemble » a lancé le D/G de l’ANSS.
Dans ses explications, Dr Sakoba annonce qu’une délégation des autorités sanitaires se rendra dans la famille de la jeune femme pour expliquer ce qui s’est passé et présenter ses excuses a-t-il fait savoir avant d’ajouter :
« Nous allons également intervenir auprès de notre ambassade pour qu’une délégation soit formée en Côte d’Ivoire pour faire la même chose dans la famille qui est là-bas et même des ressortissants guinéens qui ont été victimes de stigmatisation là-bas » a précisé Dr Sakoba Keita.
Présent à la rencontre, le représentant de L’OMS en Guinée, Pr. George Alfred Kizerbo appuie les propos du DG de l’ANSS en ces termes « la demande faite par la Guinée est tout à fait en ligne avec le règlement sanitaire internationale « il est demandé à un pays qui fait une déclaration de s’assurer que les centres d’excellence dans le domaine en particulier les maladies à virus hémorragique, sont saisis pour une triangulation et une confirmation définitive… Les autorités ivoiriennes, ce qu’elles ont fait hier est aussi en ligne avec les règlements sanitaires. Quand on peut déclarer un cas, on peut aussi déclarer un non-cas » conclu-t-il.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour www.actualitefeminine.com